Les dix préalables de l’Opposition à la CENI
Le Phare n°4130 du 27 Juillet 2011
Processus électoral
Les dix préalables de l’Opposition à la CENI
Réunie à la Paroisse
Notre Dame de Fatima, du 25 au 26 Juillet 2011, en vue de faire le point sur le
déroulement du processus, l’Opposition politique congolaise (parlementaire et
extraparlementaire), a fait une déclaration à l’issue de la rencontre. Il importe
de rappeler que cette réunion a été dictée par l’incident survenu au Palais du
Peuple la veille, entre l’opposition et le président de la CENI (Commission
Electorale Nationale Indépendante) lors du forum avec les partis politiques en
vue de la signature du Code de bonne conduite en période électorale par les
acteurs politiques. Ne s’étant pas mis d’accord avec le président de la Ceni Daniel
NGOY MULUNDA sur la procédure, la partie opposition a claqué la porte des
débats pour se retrouver à fatima, laissant ainsi la Ceni et la partie majorité
se réunir.
Pour revenir à la déclaration sanctionnant la rencontre de Fatima, celle-ci est composée de dix préalables que l’Opposition adresse à la Ceni pour que les élections soient libres, démocratiques, transparentes et apaisées.
- L’audit du fichier électoral ;
- Le vote et publication de la liste électorale avant le dépôt des candidatures ;
- L’implication de l’Opposition dans la gestion du serveur central ;
- La mise en réseau des centres, bureaux et serveurs ;
- La sécurisation du processus électoral par la mise en place de la Cour Constitutionnelle et des autres juridictions devant intervenir dans le processus, du CSAC (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication) et l’implication de la Ceni dans la libération des combattants arrêtés notamment ceux de l’UDPS;
- La publication de toutes les opérations qui ont lieu et l’impression des bulletins de vote ;
- L’audit des finances de la Ceni et de la Cei ;
- La mise en place au niveau du secrétariat exécutif national et du secrétariat exécutif provincial des antennes locales de la Ceni;
- La formalisation effective du cadre de concertation ;
- L’indépendance effective et réelle de la Ceni.
Pour l’Opposition, ces préalables constituent des instruments sur lesquels la confiance avec la Commission Electorale Nationale Indépendante doit être fondée.
« A défaut de contrôler ces préalables, la Ceni hypothéquera sa crédibilité d’organiser des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées », menace l’Opposition politique.
Avant d’en arriver à la lecture des préalables, l’opposition a commencé par réaffirmer son engagement et participer aux élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées.
Juste après, l’UDPS a fait une autre déclaration pour condamner la répression répétée de ses combattants par les forces de police.
Piège tendu !
Approché par la presse qui voulait s’enquérir de la cause du claquement de la porte des négociations au Palais du Peuple, le lundi 15 Juillet 2011, Martin fayulu a souligné que l’Opposition a refusé de cautionner des pratiques susceptibles de consolider les fraudes auxquelles la Ceni se livre.
En effet, relate-t-il, le Président de la Ceni voulait embarquer l’opposition dans un coup apparemment déjà monté en escamotant l’un des deux points inscrits à l’ordre du jour de la rencontre. A savoir ; le premier intitulé « processus électoral », pour ne tabler que sur le second relatif au code de bonne conduite en période électorale en vue de son adoption par les participants.
Les opposants voulaient que le premier point soit d’abord traité et vidé, avant d’entamer le second. Chose que la Ceni n’a pas voulu, tenant à tout prix à imposer son plan, celui visant à examiner en profondeur le deuxième point de l’ordre du jour en vue de son adoption.
Pour l’opposition, le premier point était capital pour qu’il soit d’abord vidé aussi longtemps que les préalables de ses différentes branches n’ont jamais trouvé des réponses de la part de la Ceni.
Donc, il était tout à fait indiqué que l’on commence par là. Sinon, se taire signifient que tout est ok, et qu’on pouvait continuer sur cette voie. Conséquence : on n’aurait plus raison de dénoncer au moment de publication des résultats des irrégularités qu’on aurait cautionné tacitement.
Visiblement, tous les partis de l’opposition politique connus étaient représentés à la rencontre de Fatima.
L’Udps l’était par son Secrétaire Général Jacquemin SHABANI Lukoo, le Mlc par Jean Lucien Busa, l’Unc par son secrétaire Jean Bertrand Ewanga, la CCD par son Président National Jean Pierre Lisanga, le Mpcr par son Président National Jean Claude VUEMBA, l’Ecidé par son Président National Martin Fayulu, la rader par Pfor Mampuya, le pT par son Président National Steve Mbikayi, le MLP par son Président National Franck Doingo, l’Urec par son Président National Dr Oscar Kashala. L’Ufc de Léon Kengo wa Dondo était également représenté, et d’autres formations politiques de l’opposition.
Dom