Lettre ouverte au Président Barack Obama
LES
SURVIVANTS DES ATROCITES ET GENOCIDE
EN COURS
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)
Lettre ouverte au Président Barack
Obama
Concerne : La "diplomatie de l'apartheid" mise
en œuvre en République Démocratique du Congo
(RDC) par
Département d'État, par M James F. Entwistie, l'actuel Ambassadeur des
États-Unis à Kinshasa et par M Roger Meece, l'ancien Ambassadeur américain en
RDC (2004-2007) devenu Représentant spécial du Secrétaire général des
Nations-Unies en RDC ;
Monsieur le
Président,
Nous, Hommes,
Femmes et Enfants congolais exilés aux États-Unis, agissant en notre qualité de
Survivants du Génocide et des Atrocités en cours de perpétration en République
Démocratique du Congo (RDC),- vous adressons le présent Appel au soutien du
Président, des Membres du Congres et de l'ensemble du Peuple américain en
faveur de la tenue, ce 28 novembre 2011, des élections présidentielles et
législatives véritablement libres, démocratiques et transparentes dans notre
pays. Notre Appel s'inscrit en droite ligne du leitmotiv lancé, peu avant sa
mort, par votre illustre prédécesseur, Le Président John F. Kennedy qui déclarait
: "Ceux qui rendent impossible l'avènement de la révolution pacifique,
sont ceux qui rendent inévitable la révolution violente."
Nous sommes
convaincus du fait que le salut de notre pays et de notre Peuple sera le fait
non seulement de l'édification d'un partenariat multisectoriel privilégié et
mutuellement profitable liant les partenaires américains et congolais mais
aussi et surtout de la mise en œuvre préalable du processus d'émergence d'un
État de droit en RDC. En effet l’État n'a jamais prévalu en RDC depuis la
proclamation de son Indépendance nationale le 30 juin 1960 jusqu'à ce jour de
l'an 2011. L'unanimité est faite pour reconnaitre qu’à ce jour seul le
Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba et ses 31 ans de la lutte pacifique et
non-violente pour l'instauration de l'État de droit en RDC, jouit de la
confiance de la plus grande majorité du Peuple congolais pour, en qualité de
Chef de l'État congolais, garantir la réalisation de cet objectif. Aussi, la
présente Lettre ouverte constitue un Appel pathétique en faveur d'un changement
au niveau de la diplomatie des États-Unis d'Amérique en RDC.
En effet, et
fort malheureusement, le Département d'État américain et l'Ambassadeur des
États-Unis à Kinshasa n'ont cessé d'adopter des prises de position négatives
par rapport à ces aspirations majoritaires du Peuple congolais. Cette position
négative est aussi celle adoptée par l'ancien Ambassadeur des États-Unis en RDC
(2004-2007), Mr Roger Meece qui, actuellement, assume les fonctions
stratégiques de Représentant du Secrétaire général des Nations-Unies qui est,
de facto, l'Autorité de tutelle dans notre pays.
Cette
unanimité porte aussi sur l'extrême nécessité de votre compassion, Monsieur le
Président, et aussi celle des membres du Congres et du Peuple américain en
faveur des 70 millions d'hommes, femmes et enfants congolais qui, chaque jour,
endurent les pires souffrances physiques et morales. Un Peuple pris en otage
par toutes sortes des milices criminelles armées d'origines étrangères. Un
Peuple victime d'atrocités et d'un génocide qui l'exterminent massivement, le
déshumanisent, le chosifient et le clochardisent. Autant des crimes contre
l'humanité consignés dans de nombreux Rapports établis, entre 1997 et 2011, par
différentes Commissions d'enquêtes des Nations-Unies.
Au nombre de
ces Rapports se trouvent le "Rapport Garreton", le "Rapport
Kassem", le "Rapport Safiatou", le "Rapport Mapping"
et autres qui, tous, identifient l'actuel "Chef de l'État" en place
dans notre pays et certains de ses plus proches collaborateurs comme étant au
nombre des principaux auteurs et co-auteurs, responsables et co-responsables de
ces crimes contre l'humanité. Outre ces extravagances criminelles perpétrées
par le "Pouvoir" en place à Kinshasa,- le Département d'État et les
Ambassadeurs américains qui se sont succédés en RDC,- devraient avoir été tous
informés sur l'implication du "Chef d'État" en place dans l'approvisionnement
des réseaux terroristes internationaux en "uranium" et aussi dans le
blanchiment de plusieurs milliards de "narcodollars" injectés sur le
marché financier congolais.
Aussi, Nous,
Survivants du Génocide et des Atrocités en cours dans notre pays relevons ces
mots contenus dans le discours prononcé ce 15 novembre 2011, au Siege de
Nations-Unies, à New York, par le Président de la Cour pénale internationale
(CPI) indiquant : "Lorsqu'on laisse régner l'impunité, elle fait
perdurer un désir de vengeance chez les populations qui ont été victimes des
crimes commis à grande échelle et constitue un terreau fertile pour la
résurgence des conflits."
Ces crimes
contre l'humanité perpétrés contre le Peuple congolais et consignes dans chacun
de ses Rapports d'enquêtes des Nations-Unies,- sont pires que la somme des
atrocités et crimes imputés au Président Ben Ali en Tunisie, au Président Hosni
Moubarak en Égypte, au Président Mouammar El Kadafi en Lybie et au Président
Bacha El Assad en Syrie. Or, par rapport à chacun de ces pays, la politique
étrangère mise en oeuvre par le Département d'État a abouti au rejet de toutes
perspectives de la tenue des élections présidentielles et législatives comme
solution viable. Ben Ali, Moubarak et Kadafi ont été chassé du Pouvoir.
Qu'est ce
qui pourrait justifier la "diplomatie de l'apartheid" mise en œuvre
par le Département d'État américain en faveur du maintien au Pouvoir à Kinshasa
de l'auteur de ce que les plus crédibles des Organisations de défense des
droits de l'homme au monde considèrent comme "le plus grave désastre
humanitaire survenu dans l'histoire de l'humanité, en terme d'extrêmes gravite
des violations des droits humains et de pertes en vies humaines enregistrées
depuis la fin de la deuxième guerre mondiale."
C'est dans
ce contexte que,- Nous, Survivants des atrocités et du Génocide cours dans
notre pays, plaçons le choix fait par le Département d'État et Mr James F.
Entwistle, Ambassadeur des États-Unis d'Amérique en RDC offrant des outils de
la répression à la Police congolaise pourtant identifiée par les différents
Rapports d'enquêtes des Nations-Unies comme étant auteurs de nombreux d'entre
les dits atrocités et génocide. Tel est le cas de l'assassinat de Floribert
Chebeya, Dirigeant de l'une des plus importantes Organisations de défense des
Droits de l'homme en RDC. Un crime perpétré de sang froid dans les bureaux du
Chef de cette Police nationale congolaise. Un meurtre non encore élucidé.
Ni le
Président, ni le Congrès, ni le Peuple américain n'accepterait que le
Département d'État et l'Ambassadeur des États-Unis d'Amérique à Damas dépensent
l'argent du contribuable américain pour l'achat et la livraison d'un important
lot de matériel de la répression policière aux "Agents de l'ordre"
opérant en Syrie. Du reste, concernant la Tunisie du Président Ben Ali,
l'ancien Ministre français des Affaires étrangères, Mme Michele Alliot Marie
avait été contrainte à la démission pour avoir offert à la Tunisie semblable
"coopération de la France en matière de sécurité et de maintien de
l'ordre."
Or, dans le
cas de la RDC ou prévaut un génocide établi par plusieurs Rapports d'enquêtes
des Nations-Unies, le Département d'État et l'Ambassadeur des États-Unis
d'Amérique à Kinshasa ont fait le choix de verser dans la "diplomatie de
l'apartheid."
Le choix de
la répression des "Forces démocratiques et humanistes congolaises"
engagées dans la voie des prévisibles et légitimes contestations populaires et
nationales motivées par les tricheries organisées à la plus grande échelle par
le Pouvoir sanguinaire et génocidaire en place à Kinshasa.
Le plus
grave réside dans le fait que le Département d'État et l'Ambassadeur des
États-Unis à Kinshasa font semblant d'ignorer les nombreux cas de flagrant
délits de tricheries pré-électorales révèles notamment par des Agents des
Nations-Unies (Radio Okapi) et par la Radio France Internationale faisant état
de l'existence de plusieurs milliers de bureaux de vote fantômes, sur l'enrôlement
massif des étrangers, des enfants mineurs d'âge, des militaires ... et surtout
sur les faux et usages de plus des 3 à 5 millions des bulletins de vote
imprimés et déjà mis en circulation à partir de l'Afrique du sud qui partage la
responsabilité de conduire le Peuple congolais aux élections présidentielles et
législatives du 28 novembre 2011 comme des moutons qu'on amène à l'abattoir.
Puisqu'il
n'est jamais trop tard pour bien faire,- Nous, Survivants du Génocide et des
Atrocités en cours en RDC en appelons à la compassion et au soutien du
Président, du Congrès, de l'Administration et du Peuple américains pour aider
le Peuple et les "Forces démocratiques et humanistes" de notre pays a
faire prévaloir les plus profondes aspirations du Peuple congolais aux élections
du 28 novembre 2011.
Parfaite
considération.
Fait à
Washington, DC Le 25 Novembre 2011
Pour les Survivants des Atrocités et
Génocide en cours
République Démocratique du Congo
(RDC)
Le Porte-parole
Jacques Matanda ma-Mboyo Kudia Kubanza