L’Opposition encore hésitante à participer aux consultations
Les Dépêches de Brazzaville n°1451 du mercredi 14 Mars 2012
Le principe d’étendre les contacts jusqu’aux forces acquises au changement pour plus d’inclusivité est mal perçu par la famille politique qui craint d’éventuels débauchages dans ses rangs.
Charles Mwando Nsimba, informateur désigné par le Chef de l’Etat pour identifier formellement la majorité présidentielle, a entamé hier ses consultations avec la classe politique. Le programme des rencontres étalé sur une semaine, soit du 13 au 20 Mars, est quasiment connu. Une liste reprenant les partis politiques ou regroupements siégeant à l’Assemblée Nationale a même été publiée. Sur celle-ci figurent aussi les partis de l’opposition à l’instar du Parti travailliste, de l’UDPS, de l’Ecidé, de RCD/KML et tant d’autres. Les chefs de file desdits partis nient, pour beaucoup, avoir été approchés dans ce sens et considèrent cette manière d’agir comme une volonté délibérée du pouvoir de déstabiliser l’opposition. « L’informateur doit tout simplement identifier la majorité parlementaire et non élargir son action à l’opposition », arguent-ils tout en s’interrogeant sur les principes de base ayant prévalu à la confection de la liste controversée.
Les formations de l’opposition, dont les noms sont repris sur cette liste, sont en passe d’être désavouées par les inconditionnels du boycott prôné par Etienne Tshisekedi quant à leur participation à l’institution parlementaire. Ces derniers s’inscrivent, en effet, dans la logique de réhabilitation de l’impérium d’Etienne Tshisekedi usurpé, selon eux, du fait de la fraude électorale orchestré pendant la présidentielle de novembre 2011. Ainsi prêtent-ils des intentions à tous ceux qui se démarquent de leur schéma. Les chefs des partis de l’opposition qu’aura à consulter l’informateur sont qualifiés de « traitres » et il leur est reproché de « chercher à coaliser avec le pouvoir à des fins égoïstes, juste pour briguer un poste de ministre ou de vice-ministre ».
Jean Claude Vuemba du Mouvement du Peuple Congolais pour la République et d’autres ténors de l’opposition partagent la même approche que lui redoutent le fait que, dans sa quête de parvenir à une coalition majoritaire impliquant les forces du changement, la majorité présidentielle ne débauche dans leurs rangs. Pour maints analystes, une telle agitation ne s’explique outre mesure. Les élus de l’opposition concernés, expliquent-ils, n’auront qu’à apporter leur contribution en indiquant leur perception en rapport avec la constitution de la majorité parlementaire, le souci étant d’avoir un gouvernement cohérent et le plus inclusif possible afin d’accompagner la vision du chef de l’Etat pour ce nouveau quinquennat.
Après la controverse née en rapport avec l’option de siéger ou pas à l’hémicycle après l’annulation des législatives par Etienne Tshisekedi, l’opposition est de nouveau écartelée entre la volonté de répondre ou non à l’appel de l’informateur. Programmée pour le 19 Mars, l’UDPS qui sera la première à entrer en lice du côté de l’opposition ne s’est pas encore prononcée formellement sur cette invitation.
Alain Diasso
Formation du Gouvernement
L’Opposition encore hésitante à participer aux consultations
L’Opposition encore hésitante à participer aux consultations
Le principe d’étendre les contacts jusqu’aux forces acquises au changement pour plus d’inclusivité est mal perçu par la famille politique qui craint d’éventuels débauchages dans ses rangs.
Charles Mwando Nsimba, informateur désigné par le Chef de l’Etat pour identifier formellement la majorité présidentielle, a entamé hier ses consultations avec la classe politique. Le programme des rencontres étalé sur une semaine, soit du 13 au 20 Mars, est quasiment connu. Une liste reprenant les partis politiques ou regroupements siégeant à l’Assemblée Nationale a même été publiée. Sur celle-ci figurent aussi les partis de l’opposition à l’instar du Parti travailliste, de l’UDPS, de l’Ecidé, de RCD/KML et tant d’autres. Les chefs de file desdits partis nient, pour beaucoup, avoir été approchés dans ce sens et considèrent cette manière d’agir comme une volonté délibérée du pouvoir de déstabiliser l’opposition. « L’informateur doit tout simplement identifier la majorité parlementaire et non élargir son action à l’opposition », arguent-ils tout en s’interrogeant sur les principes de base ayant prévalu à la confection de la liste controversée.
Les formations de l’opposition, dont les noms sont repris sur cette liste, sont en passe d’être désavouées par les inconditionnels du boycott prôné par Etienne Tshisekedi quant à leur participation à l’institution parlementaire. Ces derniers s’inscrivent, en effet, dans la logique de réhabilitation de l’impérium d’Etienne Tshisekedi usurpé, selon eux, du fait de la fraude électorale orchestré pendant la présidentielle de novembre 2011. Ainsi prêtent-ils des intentions à tous ceux qui se démarquent de leur schéma. Les chefs des partis de l’opposition qu’aura à consulter l’informateur sont qualifiés de « traitres » et il leur est reproché de « chercher à coaliser avec le pouvoir à des fins égoïstes, juste pour briguer un poste de ministre ou de vice-ministre ».
Jean Claude Vuemba du Mouvement du Peuple Congolais pour la République et d’autres ténors de l’opposition partagent la même approche que lui redoutent le fait que, dans sa quête de parvenir à une coalition majoritaire impliquant les forces du changement, la majorité présidentielle ne débauche dans leurs rangs. Pour maints analystes, une telle agitation ne s’explique outre mesure. Les élus de l’opposition concernés, expliquent-ils, n’auront qu’à apporter leur contribution en indiquant leur perception en rapport avec la constitution de la majorité parlementaire, le souci étant d’avoir un gouvernement cohérent et le plus inclusif possible afin d’accompagner la vision du chef de l’Etat pour ce nouveau quinquennat.
Après la controverse née en rapport avec l’option de siéger ou pas à l’hémicycle après l’annulation des législatives par Etienne Tshisekedi, l’opposition est de nouveau écartelée entre la volonté de répondre ou non à l’appel de l’informateur. Programmée pour le 19 Mars, l’UDPS qui sera la première à entrer en lice du côté de l’opposition ne s’est pas encore prononcée formellement sur cette invitation.
Alain Diasso