NEGOCIATIONS SECRETES A PRETORIA EN AFRIQUE DU SUD :
NEGOCIATIONS SECRETES A PRETORIA EN AFRIQUE DU SUD :
L’UDPS JACQUEMIN SHABANI, LE MPCR JEAN CLAUDE VUEMBA, LE
MLC THOMAS LUHAKA, LE MLP FRANCK DIONGO, L’UNC VITAL KAMERHE EN TETE A TETE
AVEC LE PPRD LOUIS KOYAGIALO, RCD/KML ERNEST KYAVIRO, LE CDR ALAIN ATUNDU ET L’ARC
LUZANGA SHAMANDEFU.
Que cache la rencontre des leaders
politiques congolais (Majorité et Opposition) ainsi que quelques membres de la
Société Civile à Pretoria en Afrique du Sud du 10 au 11 Mars 2011 ?
Nos fins limiers nous rapportent que, à l’invitation
de « Institute for Global Dialogue », IGD en sigle, certains leaders
politiques congolais, ainsi que quelques membres de la Société Civile vont se
retrouver une fois de plus en Afrique du Sud autour d’un Colloque dont le thème
suscite des nombreuses interrogations et pousse tout compatriote averti à se
poser la question du bien fondé et de l’opportunité d’une telle rencontre.
En effet, au vu du thème de ce Colloque
intitulé : « The DRC Transition : towards and beyond the 2011
Elections » (la Transition en RDC: vers et au-delà des élections de 2011),
tout porte à croire que certains Compatriotes vont débattre de la situation du
pays dans la perspective de la tenue ou non des élections générales prévues en République
Démocratique du Congo en cette année, suivant les dispositions pertinentes de
la Constitution qui régit à ce jour notre pays.
Nul
n’ignore le rôle capital joué par la République Sud Africaine lors du dialogue inter-congolais
de Sun-City, lequel avait permis d’aboutir à un consensus politique qui a
engendré la « Transition 1+4 » avec tous les dégâts collatéraux
causés au pays.
Et aujourd’hui, c’est encore la même
République Sud Africaine qui abritera, loin du pays et de la pression du Souverain
Primaire, une nouvelle rencontre des acteurs politiques et de la Société Civile
du Congo, rendez-vous qui porte en lui les germes d’une nouvelle conspiration contre
le peuple congolais.
En effet, à ce jour, les élections locales n’ont
jamais été organisées au pays et toute la petite territoriale, du Chef de Groupement
en passant par le Chef de Secteur jusqu’aux Bourgmestres des Communes, continue
encore d’être sous l’emprise d’une seule et même Famille Politique, Famille
proche du Chef de l’Etat, et ce, en dépit des dispositions constitutionnelles et
légales en vigueur en la matière.
C’est ainsi que les conflits internes de
positionnement au sein de cette Famille Politique continuent à entacher lourdement
la bonne marche de l’appareil de l’Etat. Pour preuve, le Délégué de l’UDEMO a
été tout simplement élagué de la liste des participants au Colloque de Pretoria
par les Services et Officines du Pouvoir qui s’évertuent à contenir au pays tout
Dirigeant de ce Parti Politique tant que leur Président, Nzanga Mobutu, Vice-premier
Ministre de son état, continuerait à fréquenter l’école buissonnière en distillant
des propos acerbes vis-à-vis de ses alliés.
C’est pourquoi,
tout citoyen congolais est en droit de se poser la question de savoir que cache
la rencontre des leaders politiques congolais (Majorité et Opposition)
ainsi que quelques membres de la Société Civile à Pretoria en Afrique du Sud du
10 au 11 Mars 2011 ?
Est-ce que la Majorité et l’Opposition ainsi
que la Société Civile congolaise veulent-ils amener le peuple congolais dans une
nouvelle crise de légitimité découlant de la non-tenue des élections générales prévues
pour cette année ? Va-t-on, une fois de plus, priver le Souverain Primaire
de son droit le plus légitime de se doter des dirigeants qu’il désire ?
N’oublions
pas que le calendrier électoral publié jadis par la défunte CEI de l’abbé Apollinaire
Malu Malu avait étalé les élections générales de 2012 à 2013, bafouant ainsi les
dispositions constitutionnelles en la matière.
Cependant, les
premières déclarations du Président de la CENI, Monsieur Ngoy Mulunda, lors de
son point de presse tenu ce vendredi 04 Mars 2011, font état de la tenue des élections
générales dans le délai constitutionnel sans toutefois nous préciser les moyens
tant matériels que financiers dont ils disposent pour parvenir à cet objectif.
Or, l’organisation
du Colloque de Pretoria quant à elle laisse entrevoir une situation de non-tenue
des élections générales et prépare déjà le Politique congolais à intégrer cette
fiction politique et à rechercher des solutions palliatives quant à ce.
Malheureusement, il n’est un secret pour
personne que la Nation congolaise toute entière brule d’envie de sanctionner
sévèrement toute la classe politique lors des échéances électorales de Novembre
2011, au vu de la situation de misère indescriptible dans laquelle elle se trouve
plongée actuellement.
Priver au peuple congolais l’occasion tant attendue
de s’exprimer et de réaliser une alternance crédible au Pouvoir en RDC relève purement
et simplement de la provocation et surtout de l’irresponsabilité de la part de ceux
qui veulent mettre en œuvre pareil scénario.
Le vent de
la liberté qui souffle en Afrique et qui a pris naissance au Nord du Continent risque
de rattraper très rapidement les commanditaires de cette vilenie.
Cependant, la présence à ce Colloque des Radicaux
tels que Jean Claude Vuemba, Franck Diongo et Jacquemin Shabani pourrait apaiser
quelque peu les inquiétudes de la Nation congolaise du fait que leurs parcours politiques
n’ont été entachés, du moins jusqu’à présent, d’aucune compromission.
Nous espérons
qu’ils sauront maintenir le cap et privilégier les intérêts supérieurs du
peuple congolais. Dans le cas contraire, le peuple tirera toutes les conséquences
de leurs actes.
Néanmoins, nous reconnaissons qu’il est de bon
aloi pour tout acteur politique de réfléchir sur l’avenir de son pays afin de précéder
les événements plutôt que de les subir.
Par contre, il aurait été préférable que ce Colloque
dont le thème a une incidence évidente sur la souveraineté du peuple congolais se
tienne sur le Territoire National et réunisse toutes les couches de la population
afin d’aboutir à un large consensus national.
Qu’à cela ne tienne, nous rappelons à tous
les Participants à ce Colloque qu’ils n’ont reçu aucun mandat du peuple congolais
afin de remettre en cause l’ordre constitutionnel établi dans le pays, car, n’oublions
pas que la Constitution actuellement en vigueur en République Démocratique du
Congo a été plébiscité lors du référendum
par le peuple congolais.
C’est pourquoi,
nous considérons que toutes les résolutions qui seront issues de ces assises n’engageront
que leurs auteurs.
Vigilance tout azimut : à bon entendeur, salut !
Fait à Kinshasa, le 05 Mars 2011
TAKELE
LUKOKI