Pollution environnementale à Muanda, Le MPCR de Jean Claude VUEMBA hausse le ton

Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

La Référence Plus, du Jeudi 04 Mars 2010

 

 

 

Le MPCR de Jean Claude VUEMBA hausse le ton

 

La situation relative à la pollution constatée à Muanda dans la province du Bas-Congo, semble avoir créée une véritbale bataille entre la société PERENCO et les élus de cette province, notamment le député Jean Claude Luzamba. Ce dernier a en effet, dénoncé les propos contenus dans le communiqué de Presse publié récemment par le Groupe PERENCO, en réponse aux dénonciations de l’Honorable Vuemba.

 

Pour l’élu de Kasangulu et Président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), tout part de la population du Territoire de Muanda qui dénonce des graves dégâts sur l’écosystème marin et terrestre. Il a été remarqué par exemple, plusieurs cas de déversement des bruts sur les exploitations des villages Kinkazi, Mibale et Lyawenda, causant ainsi la destruction de l’écosystème et la pollution des cours d’eaux. Au village Kinkazi précisément, il y a l’entassement de près de 10.000m3 des terres contaminées par les bruts et autres produits chimiques, créant ainsi un véritable réservoir de pollution, lequel non seulement émet des gaz nocifs mais favorise également l’infiltration dans le sol des produits polluants.

 

A ce jour, précise l’honorable Vuemba dans un communiqué de presse, aucune mesure n’est prise en vue d’assurer la déncontamination par la méthode de biodégradation, laquelle favorisera la biomédiation du sol et du sous sol dans cet espace. Selon le communiqué, la contamination de la rivière Mbele (puits kk24) par le déversement du brut a détruit la vie de plusieurs espèces animales et de la verdure aquatique. De plus, les jets de pétrole brut sur une superficie estimée à plus ou moins 20 hectares (puits kk32) ont fortement pollué les cultures pérennes (palmiers à huiles), différentes essences végétales, herbacées et même les marécages.

Les mangroves, ces plantes à racines aériennes, qui jadis attiraient la curiosité des nombreux touristes, sont actuellement dans un état de dégradation indescriptible et ne séduisent plus personne.   

 

Le MPCR Vuemba décrie également le manque le manque de collaboration avec la population locale. « (…) En effet, il est facile de s’entourer d’une poignée des villageois semi lettrés dont la majorité ne dispose d’aucune notion de développement durable et à qui on alloue un budget de 200.000 Dollars (deux cent milles Dollars) par an en vue de s’assurer de leur allégeance et prétendre faussement vivre en coexistence pacifique avec la population.

 

Cependant, nous voudrions rappeler quant à nous le sort réservé à 16 (seize) ressortissants des villages Kongo et Tshiende, venus revendiquer leur droit auprès de cette société en Décembre 2009 et qui ont été purement et simplement arrêtés et acheminés à la Prison Centrale de Boma par les véhicules de PERENCO/MIOC. Cette violation flagrante des droits de l’homme a même été fustigée par l’ONG Action pour les Droits, l’Environnement et la Vie, ADV en sigle, ainsi que la Voix des sans voix des droits de l’homme, AZHADO », peut-on lire dans le communiqué du MPCR, qui fait également allusion aux obstructions des contrôles. « (…)par lettre n° 06/00860/2008/DG/HSE/SC/dkn du 20 Octobre 2008, les Responsables de cette entreprise se sont permis purement et simplement de refuser un contrôle programmé par la Coordination Urbaine de l’Environnement de Boma ; pire encore, par lettre n° 063/00102/2009/DO/KM/km du 26 Février 2009, cette entreprise a poussé l’audace et arrogance jusqu’à interdire au Coordonnateur Urbain de l’Environnement de Boma (…), explique le communiqué.

 

S’agissant de la produciton réelle du groupe PERENCO, le Mouvement du Peuple Congolais pour la République est d’avis qu’aucun fontionnaire congolais ne peut mettre pied dans l’océan sans l’autorisation des responsables de cette société qui leur fournissent les moyens de transport nécessaire pour y arriver ; et lorsque ceux-ci daignent accepter ce qu’ils considèrent comme une faveur, aucun contrôleur n’a été capable jusqu’à ce jour à se faire communiquer « le cahier de bord » pour un examen approfondi. « Il y a lieu de conclure que la production annoncée par cette société est sujette à débat car n’offrant aucune possibilité de contre-vérification », renseigne le MPCR dans son communiqué de presse.

 

De tout ce qui précède, le MPCR Vuemba exige au Groupe PERENCO/MIOC de respecter les instruments internationaux, notamment la convention de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPS), la convention de Bale (1958) sur le contrôle des déchets dangereux ainsi que la convention de Marpols et Solas sur l’interdiction de pollution par les déchets toxiques dans les eaux profondes. A cela s’ajoute toute la législation nationale ainsi que les différents textes réglementaires en vigueur en la matière. Il est un principe universellement admis de nos jours et confirmé par la Communauté Internationale lors du dernier sommet de Copenhague à savoir : POLLUEUR-PAYEUR, auquel le Groupe PERENCO/MIOC ne peut en aucun cas échapper. (…) D’où la nécessité de réunir autour d’une même table toutes les personnes tant physiques que morales intéressées sur cette question, avec l’assistance des experts en la matière et des défenseurs des droits de l’homme. Dans le but non seulement de faire l’état des lieux de la situation environnementale à Muanda mais aussi et surtout de réfléchir sur l’après pétrole. Car, dans 50 (cinquante) ans, lorsque cette société aura tiré le dernier baril de pétrole et plier bagages, nous ne serons plus là, y compris les jouisseurs actuels de l’argent de la mort, pour répondre aux atrocités physiques, mentales et environnementales causées à notre population », peut-on encore lire dans le communiqué du MPCR.

 

LRP

 

 

 

 



10/03/2010
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