POLLUTION ENVIRONNEMENTALE EN RDC: GRAVE COLERE DE Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR et Député National
Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"
POLLUTION ENVIRONNEMENTALE EN RDC: GRAVE COLERE DE
Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR et Député National
Dans une
interview accordée à la Presse locale à Kinshasa, ce lundi 16 Février 2010,
l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR et Député
National n’a pas caché son profond mécontentement dû à la situation dramatique
qui se déroule actuellement dans le Territoire de Muanda au Kongo Central.
Il s’agit là
d’une véritable révolte du bon sens qui cesse de crier : ASSEZ !
En effet,
« la société pétrolière franco-britannique PERENCO qui exploite le pétrole
dans le Territoire de Muanda n’est pas à son premier forfait ni, hélas !,
à son dernier », a déclaré l’Elu de Kasangulu dans le Kongo Central.
Il n’y a pas
3 mois, poursuit le Député National, j’avais fustigé les effets o combien
néfastes sur la population des villages Tshiende et Kongo des déchets toxiques
que ne cesse de déverser la société PERENCO dans le littoral Ouest de la
République Démocratique du Congo.
Je me trouve
malheureusement dans l’obligation citoyenne de dénoncer encore ce jour la grave
atteinte à l’écosystème dont PERENCO est l’auteur, laquelle traduit le mépris
de cette société à l’endroit du peuple congolais.
Eh oui,
c’est depuis jeudi 11 Février dernier que j’ai été saisi par les pêcheurs et
autres habitants des villages du Territoire de Muanda qui m’ont fait état du
déversement d’une quantité indescriptible des déchets toxiques dans l’océan
Atlantique.
Et comme il
fallait s’y attendre, cet acte criminel, commis en toute impunité, en violation
flagrante de la législation tant nationale qu’internationale en la matière, a
eu comme première conséquence de décimer plusieurs espèces halieutiques que
compte cette région.
Pince sans
rire, le premier bilan établi par une ONG de Kinshasa parrainée par la société
PERENCO fait état de plus de 2.000 (deux milles) poissons morts asphyxiés et
ramassés à la surface ; or, le rapport des pêcheurs, chalutiers et autres
habitants de ce Territoire, lesquels ont eu à ramasser ces espèces aquatiques
assassinées nous signale comme premier bilan plus de 10.000 (dix milles)
poissons, parmi lesquels des espèces rares telles que les poissons « Kedo,
Tshianda » et tant d’autres, sans compter les fruits de mer et autres
tortues.
Jusqu’à
quand s’est demandé l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA la société PERENCO
continuera-t-elle à défier toute une population ? Quelle est la cause réelle
du silence des Autorités tant provinciales que nationales face à ce grave
danger de pollution dont sont victimes les habitants de Muanda du fait de la
société PERENCO ?
Il est
regrettable de constater ajoutera-t-il que, de toutes les villes côtières
d’Afrique, de Tunis en Afrique du Nord jusqu’à Cap Town en Afrique du Sud, seul
le Territoire de Muanda offre ce visage empreint de saleté, de misère, de
pollution et de sous développement.
Les sociétés
pétrolières qui y sont installées ne disposent d’aucun projet social en faveur
de la population autochtone, laquelle est confrontée à toute sorte des maladies
pulmonaires, cardiaques, vasculaires, etc.
Et lorsque
l’on sait que la société PERENCO verse près de 400.000.000$us (quatre cent
millions de dollars américains) par an à l’Etat Congolais, montant du reste
faible par rapport aux revenus des autres pays tels que l’Angola et le Congo
Brazzaville.
Cependant,
il est malheureux de constater que l’Etat Congolais ne prend même pas la peine
de rétrocéder à la Province du Kongo Central ne fût-ce que les 12% convenus
dans un accord politique obtenu lors du vote du budget 2008 à l’Assemblée
Nationale sous l’arbitrage pleine de sagesse de l’ancien Président Vital
KAMERHE.
Il est alors
facile de comprendre l’incompétence ou mieux la mégestion sur fond de mauvaise
foi du Pouvoir actuel en République Démocratique du Congo.
C’est
pourquoi, face à la provocation permanente de PERENCO d’une part et à
l’insouciance des Autorités tant nationales que provinciales face au
« génocide PERENCO » d’autre part, l’Honorable Jean Claude VUEMBA
LUZAMBA préconise de porter l’affaire sur la scène internationale en saisissant
les Tribunaux compétents tant à Paris, à Londres qu’à New York contre cette
société franco-britannique afin de préserver les vies humaines en République
Démocratique du Congo et particulièrement à Muanda dans le Kongo Central.
Il exige
également qu’une Commission mixte, composée des experts en matière
environnementale ainsi que des ONG de Droits de l’Homme, auxquels il faudra
adjoindre les Représentants du Pouvoir local et national ainsi que de PERENCO,
soit immédiatement constituée afin non seulement de dresser l’état des lieux
mais surtout d’arrêter des mesures fermes afin de mettre fin définitivement à cette
catastrophe humanitaire, étant entendu qu’à ce jour nul ne peut nous dire avec
précisions quelles sont les conséquences de la pollution actuelle sur les
générations futures.
Nous devons
cesser avec l’économie de la cueillette qui consiste à consommer immédiatement
ce qui est produit sans aucun investissement pour l’avenir a déploré
l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA.
De plus, le
Président National du MPCR et Député National estime qu’il est plus que temps
de penser à « l’après pétrole ! ». Que deviendra le Territoire
de Muanda une fois que PERENCO et les autres auront extrait les derniers barils
de pétrole et plier bagages ?
Gouverner
c’est prévoir dit-on, quelles sont les mesures prises pour faire face à cet
état des choses qui arrivera un jour ou l’autre étant donné que le pétrole est
un produit non renouvelable ?
C’est
pourquoi, Jean Claude VUEMBA LUZAMBA n’a pas manqué de dénoncer avec violence
les résolutions fallacieuses, équipollentes à des vœux pieux sans aucun
engagement concret sur le vécu quotidien de la population, résolutions issues
de la « table ronde » tenue à Muanda du 26 au 28 Janvier 2010.
Voici là une
preuve concrète des réunions et séminaires d’experts qui n’apportent aucun
dividende en faveur de la population.
Au lieu de
gaspiller de l’argent dans ces genres de forum pour amuser la galerie et donner
l’impression que l’on travaille, le Pouvoir en place gagnerait en efficacité et
serait utile à la population en commençant tout simplement par obliger tous les
exploitants pétroliers à respecter leur cahier de charge.
Qu’est ce
qui a été convenu au départ et qu’avez-vous fait, messieurs ? Voici les
deux questions fondamentales auxquelles toutes ces entreprises devraient
répondre, en commençant par PERENCO.
Et puisque
l’Etat Congolais se montre incapable de prendre ses responsabilités quant à ce,
Jean Claude VUEMBA LUZAMBA fixe rendez-vous à PERENCO à Paris, Londres et New
York ! Wait and see!!!
TAKELE LUKOKI « RT KAVKA »