PROCLAMATION DES TROIS Z, LE 27 OCTOBRE 1971, la République Démocratique du Congo devenue République du Zaïre
PROCLAMATION DES TROIS Z, LE 27 OCTOBRE 1971, la République Démocratique du Congo devenue République du Zaïre
Congolaises, Congolais,
La République Démocratique du Congo née des négociations de la table ronde de Bruxelles, concrétisée par le Discours historique de Patrice Emery Lumumba, homme d'engagement, d'honneur et de dignité, au Palais de la Nation à Kinshasa, le 30 Juin 1960 a marqué les esprits des hommes chez nous et des citoyens du Monde.
Quelques années plus tard, la République Démocratique du Congo, a connu son premier CHARCUTAGE et FALSIFICATION historique, le 27 OCTOBRE 1971, le mensonge est entré dans la grande maison de la République par l'initiative d'un homme, de son Parti Unique : le Mouvement Populaire de la Révolution, le M.P.R, de ses acolytes nationaux et étrangers. Les Congolais devenus par le fait du Général Joseph Désiré Mobutu des nouveaux citoyens du monde les « Zaïrois ». Avec un slogan idéologiquement creux et culturellement insuffisant. Les Trois Z, Zaïre comme notre Pays, Zaïre comme notre Fleuve, Zaïre comme notre Monnaie.
Lui même, MOBUTU, est devenu, en ce jour "historique" Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa za Banga et moi le signataire de cet article Désiré Pongo je suis devenu Pongo Djungélo à Numbé Owandji wa Otétéla !!!!!!
Bravo, mon Général, Merci mon futur Maréchal!!!!!!
Par quelle magie, peut on s'autoriser une telle audace face au " Sacré " que sont : le Drapeau, l'Hymne national, les Emblèmes, le Nom du pays, Forfaiture et mépris à l égard de tout un peuple ?
Mais un seul, Homme politique Congolais, à l évidence en avance sur son époque, Papa Patrice Kudia Ku Banza a eu le courage de dénoncer cette supercherie qui ouvrait la voie à la descente aux enfers pour notre peuple et notre pays, à la « Maréchialisation » de Mobutu et à la Présidence à vie : Papa Patrice Kudia Ku Banza que le Général Mobutu humilia, devant 30.000 (trente milles) personnes, érigées en censeurs d'un jour, au Stade du 20 Mai à Kinshasa. Le Généralissime a traité Papa Kudia Ku Banza de " Kuku Jean de Dieu " de falsificateur d'identité, de conspirateur, de traitre, de menteur, de voleur. Le sursaut patriotique de Papa Kudia Ku Banza n'avait certes pas eu l'écho mérité en ce jour de procès de 1972 mais il a porté, en évidence, les germes de la libération du 17 mai 1997.
Le peuple avait oublié mais Kudia Ku Banza n'avait pas oublié son rendez-vous avec l'histoire du Congo, puisqu'il a récidivé en 1978. Etant sur de son rôle historique, il a décidé de défier le Général Mobutu Sese Seko, dans son domaine de prédilection et de répression : l'Armée. Il a sensibilisé et recruté, pour libérer le Congo, des Officiers Supérieurs des F.A.Z comme Kalume, Panubule, Kalonda, etc. et avec les concours financiers d'un homme d'affaires de Masimanimba, Papa Matanda.
Tous exécutés et "saucissonnés" comme Pierre Mulele, au petit matin, sur ordre irrévocable du Président Général Mobutu Sese Seko, (Cfr. " le Cycle du Serpent et Mobutu, Roi du Zaïre ", film du reporter Belge Thierry Michel).
Il était un impératif, pour ce pourfendeur de l'obscurantisme mobutien Papa Kudia Ku Banza, de changer l'environnement politique du Congo, d'infléchir le cours de l'histoire de notre pays et de notre Peuple, pris dans l'étau d'un pouvoir absolu, devenu ivre comme un rouleau compresseur et destructeur, qui se drapait les slogans de l'authenticité Zaïroise, ses dérives et pour distraire le peuple, l'avilir et afin de siphonner paisiblement les ressources financières nées de l'exploitation de nos richesses naturelles, tout cela avec la complicité active des Occidentaux sournois, amnésiques et véreux, accrochés dans leur certitudes non démontrées et dans leur peur obsessionnelle d'extension du communisme en Afrique Noire et sans pitié pour les opposants Congolais recherchant refuge dans leurs pays de Démocratie ancrée comme Gizenga, Monguya, Ngenda, Man Elidjah Mulemba, Laurent Kabila, Kanyonga Mobateli, Maitre Minapala, etc., recherchant refuge dans leur pays de "Démocratie ancrée", Voila la réalité et les dégâts du tristement nocif " Trois Z " nés de l'autocrate de l'époque Mobutu Sese Seko.
Aujourd'hui avec le recul, nous sommes en mesure de définir la responsabilité historique du Maréchal Mobutu qui a refusé mordicus, tout au long du processus de démocratisation, qu'un nouveau Congo naisse des sillons tracés par les Congolais, et en temps de Paix, lors des Assises de la Conférence Nationale Souveraine au début des années 90.
Il est inacceptable que les actes répréhensibles par la conscience humaine, d'un Président chassé après 32 ans de pouvoir sans partage, puisent être le moule d'identification de gouvernance pour ses successeurs, péniblement acceptables, pour notre peuple : Dérives autoritaires, Pouvoir népotique, Obscurantisme consenti, donc comme dirait l'Adage populaire : " on n'est pas sorti de l'auberge " De facto le combat mené par les martyrs comme les Kudia Ku Banza, Panubule, Kalume, Kalonda, Major Mpika, Kanionga Mobateli, Monguya, Maitre Mina Mpala, Laurent Kabila, etc. est toujours d'actualité.
L'Acte et les effets dérivatifs de la décision "historique" du 27 Octobre 1971 ne doivent en aucun cas servir de modèle de gouvernance à tous les gouvernants de la République Démocratique de Congo, sous peine de faire "déchiqueter" la République car elle est source de tension et de frustration dont les conséquences sont IMPREVISIBLES.
Aujourd'hui la République Démocratique du Congo doit aspirer à travers les dirigeants que le Peuple a choisi, à être tiré vers le Haut, avec des Dirigeants aguerris et amoureux de ce pays qui faits de nous le pays le plus envié du Monde, sans que nous nous rendons compte.
Certes, nous pardonnons à tous les acteurs de l'inconséquent dérive du 27 OCTOBRE 1971 et de la ZAIRIANISATION comme le Candidat Ivoirien à la Présidence Monsieur Alassane Ouattara la demande au Peuple de la Côte d'Ivoire à tous ses meetings de campagne : Pardonnez, Pardonnez, Pardonnez, mais nous ne pouvons pas accepter que cette gestion brouillonne du Zaïre de Mobutu se perpétue et serve de modèle à ses successeurs, héritiers politiques ou apprentis colleurs - copieurs politiciens, à qui le Congo est le laboratoire et le Peuple Congolais de " cobaye ", nous devons nous opposer avec l'énergie du désespoir.
C'est la raison pour laquelle, la motion de mon courant politique au sein du M.P.C.R., portera essentiellement sur trois points incontournables :
- La délivrance à tous les congolais des Cartes d'Identité Nationale et des Cartes d'Electeurs qui en découleront ;
- La Place de la République Démocratique du Congo dans la Gouvernance Mondiale qui va se mettre en place avec le Sommet de G20.
- L'application et la relecture des résolutions de la Conférence de Copenhague pour le Bassin du Congo.
Le Monde bouge, le Monde Change, la Mondialisation est une réalité, elle n'est ni bonne, ni mauvaise pour les Congolais mais, elle sera ce que nous les congolais voulons et souhaitons qu'elle soit pour nous.
Par conséquent, nous devons nous préparer et pour ce faire, les Congolais doivent aller voir ce qui se fait le mieux à l'extérieur de leur territoire c'est à dire à l'étranger, par des initiatives personnelles ou institutionnelles.
Il faut, dès lors, considérer que tout refus non motivé et insensé de visas auprès d'une chancellerie étrangère, est un frein et un confinement, in situ, programmé pour nous maintenir dans une réalité étriquée et hors réalité intellectuelle et innovante du Monde.
Nous avons besoin de connaitre et de penser nous même pour notre développement, afin de s'affranchir des paradigmes anciens et inopérants.
Fait à Paris, le 27 Octobre 2010
Professeur Désiré Pongo
Co - Président du M.P.C.R, Novembre 1997
Co- Fondateur du Parti,
Mouvement du Peuple Congolais pour la République.
Parti Politique de l'Opposition Institutionnelle Congolaise