Quand Badibanga se fait fabriquer un sondage chez Panda

Congo News n°475 du vendredi 15 Juin 2012

Quand Badibanga se fait fabriquer un sondage chez Panda

Tous les moyens sont bons pour Samy Badibanga. Même se faire fabriquer un faux sondage comme celui que le très fameux institut de sondage a publié le 11 Juin. Ce sondage donne Badibanga favori avec 58 pc contre 23 pc à Vital Kamerhe pour le poste de porte-parole de l’opposition. Pour une élection qui met en jeu un corps électoral de quelques 180 électeurs –sénateurs et députés de l’opposition- la mensongère étude de Freddy Panda ne donne pas précision sur l’échantillon pris en compte. Elle se contente –comme l’affirme la presse qui l’a publiée- de parler des députés et quelques kinois.

Aux oubliettes dont les sénateurs de l’opposition, outre qu’au Palais du peuple il ne s’est pas trouvé un seul député de l’opposition pour reconnaitre qu’il a vu passer physiquement, par téléphone ou par un autre canal un quelconque sondage Les Points. Lorsque Panda affirme avoir sondé également des Kinois sur la question, c’est dire que l’illustre inconnu de Badibanga qui n’a jamais passé un seul débat télévisé ou haranguer la moindre foule bat Vital Kamerhe en popularité dans la ville de Kinshasa.

Ça, il n’y a que le fabricant de ce sondage et celui qui a payé qui peuvent le croire. De toutes les façons, Badibanga et Panda ne seront pas les premiers à croire à leur propre mensonge. Une autre ineptie, les différents candidats créés superficiellement pour donner une certaine consistance à l’étude. Panda peut-il dire à quel moment et où Jean Claude Vuemba s’est déclaré candidat porte-parole ? Il en est de même de Gilbert Kiakwama kia Kiziki et de Roger Lumbala pour lesquels il n’y a même pas le moindre indice pour parler d’une candidature non-déclarée. Dans ses explications, Panda évoque le soutien de 55 membres du groupe parlementaire UDPS-Forces Acquises au Changement à Badibanga.

Qu’il demande alors au payeur de son sondage de se faire investir comme candidat porte-parole par le groupe pour compter combien sont prêts à lui donner leurs voix. Si ce n’est le groupe de quelques vingt députés UDPS d’origine kasaïenne qui ont fait de ce négociant en diamant le président du groupe parlementaire UDPS qui d’autre peut voter pour lui dans les rangs de l’opposition.

Même pas Vuemba et Lumbala qui réclament à tout venant qu’il est hors de question que les opposants se fassent conduire par quelqu’un qui n’est pas président d’un parti politique. Encore que le groupe parlementaire UDPS-FAC souffre terriblement d’une absence de cohésion due à la particularité de ses députés UDPS qui, en grande partie, ne sentent liés à aucune allégeance après la rupture avec la rue Pétunias, à Limete. Une réalité traduite par la présentation concurrente de trois candidatures UDPS au poste de deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale, à savoir Timothée Kombo, Samy Badibanga et Paluku, l’élu UDPS de la circonscription de la Lukunga. Badibanga, c’est qui encore, entend-on demander chaque fois que le nom de l’ancien conseiller spécial d’Etienne Tshisekedi est évoqué part. dire que c’est un novice en politique, c’est un euphémisme pour ce parvenu que l’opinion kinoise a découvert pour la première au retour de Tshisekedi le 8 Décembre 2010. Des sources affirment qu’il a été parachuté par Félix Tshisekedi dans le calcul de tisser sa propre toile. Il ne dispose d’aucun carnet d’adresses dans le monde, sauf dans les milieux de quelques petits traders en diamant à Anvers, en Belgique. Ce qui constitue une grave faiblesse pour prétendre au fauteuil de porte-parole de l’opposition supposé se faire recevoir dans les grandes capitales du monde pour parler de l’avenir de la RD-Congo vu par l’opposition.

A cette faiblesse s’ajoute la courte vue de Samy Badibanga qui n’a aucune connaissance des problèmes de la RD-Congo. Sinon, il n’a qu’à dire à quel moment de son parcours il a commencé à pénétrer les grandes questions de la politique nationale. Nombreux attendent de voir quel programme il présentera pour sa campagne comme speaker de l’opposition et dans quelle il le lira.

Samy Badibanga qui se compare à la popularité d’un Kamerhe classé troisième lors de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, c’est vraiment le crapaud de la fable de La Fontaine. Qu’il se mette plutôt déjà à se demander s’il pourra se faire réélire en 2016, dans sa circonscription de Mont-Amba sans l’image de Tshisekedi. Il pourra toujours recourir au sondage de Panda traditionnellement réalisé au goût de celui qui met la main à la poche.

Qui ne se rappelle du score qu’il avait attribué à Pierre Pay Pay à la présidentielle de 2006. Le sondage de Panda, c’est de la pandamanie. (In « CONGONEWS » n°473 du mardi 12 juin 2012).



25/06/2012
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