"Nicolas SARKOZY au SENAT de la RDC"

Ouvrir le bureau de l’Assemblée Nationale à l’opposition ?

Il semble que cela ne suffise pas. Il y a de plus en plus de voix qui se lèvent pour faire dire que des hommes compétents et disponibles, on en trouve également dans tous les courants politiques du pays. De là, on estime qu’on peut également, pourquoi pas, ouvrir le bureau de l’Assemblée Nationale aux candidats de l’opposition. Ouvrir, qu’est-ce que cela veut-il dire lorsqu’on sait que les députés sont libres de postuler aux différents postes au bureau de la Chambre Basse ? Faut-il qu’il y ait pour ce faire un geste particulier ?

Il y a effectivement une difficulté pour les membres de l’opposition de se présenter à l’élection des membres du bureau lorsque l’on actionne le jeu de la majorité. Lors de l’élection du bureau KAMERHE, la coalition s’était présentée avec un bureau préfabriqué empêchant ainsi à l’opposition la moindre possibilité d’espérer.

Aujourd’hui, on parle de la possibilité d’ouverture du bureau à l’opposition. Il nous revient même que des membres de l’opposition sont preneurs. La raison avancée d’abord, c’est que telle ouverture n’énerve aucune loi. La visite du Président Français, Nicola SARKOZY celui-là qui a introduit des éléments socialistes dans son gouvernement de la droite est considérée comme une opportunité à cette ouverture du bureau de la Chambre Basse du Parlement Congolais.

Il est possible que tel soit l’un des dossiers que l’opposition qui se coupe en morceaux pour rencontrer SARKOZY, va lui présenter. A la rigueur, l’opposition se contenterait de lui présenter un mémorandum. Ce qui est choquant dans cette démarche, c’est qu’on estime qu’il reviendrait au Président Français d’influer dans cette ouverture.

Quelques noms de l’opposition sont cités pour entrer au bureau de l’Assemblée

Dans les milieux de l’opposition, on croit savoir que l’initiative viendrait du Chef de l’Etat. Les membres de l’opposition, eux, seraient prêts à saisir la perche. Il nous revient que les postes qui seraient à la disposition de l’opposition seraient celui de 2^ème Vice-Président et de questeur adjoint. On se sait que dans l’ancienne configuration du bureau de l’Assemblée Nationale, le poste de 2^ème Vice-Président revenait au PALU. La coalition s’est-elle réunie pour redistribuer les cartes ? On le saura bientôt.

L’arrivée de SARKOZY n’est pas la seule opportunité de penser à l’ouverture du bureau de l’Assemblée Nationale congolaise. Les observateurs font remarquer que telle ouverture est déjà de mise à la Chambre Haute du Parlement. Tout est donc question de volonté politique exprimée. En plus, estiment certains autres observateurs, l’ouverture du bureau de l’Assemblé Nationale à l’opposition congolaise doit être une manifestation de la collaboration existante entre l’opposition et la majorité et non un moyen d’atteindre cette collaboration. Malheureusement, l’affaire KAMERHE a démontré des divergences entre opposition et majorité. L’ouverture du bureau à l’opposition, est-ce la possibilité de transcender ces divergences ? C’est possible.

Car, le fait que l’opposition accepte d’entre au bureau clôture le dossier KAMERHE, saut si ce dernier entend rester en poste contre la volonté de la majorité et avec l’appui de l’opposition. Dans ce cas, on ne voit pas comment la coalition majoritaire pourrait accepter l’ouverture du bureau de l’Assemblée Nationale à l’opposition. En termes clairs, l’ouverture du bureau de l’Assemblée Nationale à l’opposition ne pourra être possible que dans le cadre du requiem pour Vital KAMERHE.

Des noms circulent dans les milieux de l’opposition au sujet des ambitions pour des postes au bureau de l’Assemblée Nationale. On parle de VUNDUAWE TE PAMAKO, Jean Claude VUEMBA, KIAKWAMA KIA KIZIKI, Delly SESANGA, Thomas LUHAKA, INGELE IFOTO, Roger LUMBALA,… si ouverture du bureau de l’Assemblée Nationale il y aura, ce ne sera pas à n’importe quel prix. Les candidats devront être passés au peigne fin.

L’Avenir n°3530 du Mercredi 25 mars 2009.