Udps : Samy Badibanga part favori !

La Prospérité n°2426 du mardi 12 Juin 2012

Porte-parole de l’Opposition

Udps : Samy Badibanga part favori !

La question orale avec débat adressée au VPM en charge de la défense ; la problématique du porte-parole de l’Opposition, le Budget de l’Etat et le calendrier réaménagé publié par la CENI, ont été au centre de la Conférence de presse animée, ce jeudi 7 juin 2012, au Siège de l’Ecidé, par les ténors des Forces Acquises au Changement, FAC, qui se trouve être une plate-forme politique et, en même temps,

un Groupe parlementaire au sein de l’Assemblée Nationale. Au moment où l’agitation est à son comble, à l’approche de la désignation de ce porte-étendard de l’opposition, les FAC, par la voix de l’Honorable Martin Fayulu, s’inscrivent dans la démarche consistant à trouver un consensus devant réunir toutes les forces de l’Opposition. ‘‘Notre devoir est donc de consacrer tous nos efforts pour y parvenir de manière à construire dans notre pays une démocratie apaisée’’, a soutenu Martin Fayulu.

Quant à Jean-Claude Vuemba, ce poste doit revenir à l’Udps. ‘‘De 2007 à 2011, j’avais soutenu que le poste de porte-parole de l’Opposition devait revenir au Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, qu’il soit mort ou vivant ou même en prison. Parce que le MLC était la première force politique de l’opposition parlementaire. Aujourd’hui, sans citer un nom, je pense que logiquement ce poste doit revenir à l’Udps’’, a lâché l’élu de Kasangulu, également membre des FAC. A l’UNC et au MLC, ce n’est manifestement pas le même avis. Va-t-on parvenir au consensus tant souhaité ? Wait and see. CONFERENCE DE PRESSE DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT (FAC) Kinshasa, le 7 juin 2012- siège de l’ECIDE Messieurs, Mesdames de la presse, Bon après-midi. Nous vous remercions très sincèrement d’avoir répondu à notre invitation.

Notre conférence de presse va s’articuler autour des points ci-après : 1. De notre question orale avec débat 2. Questions d’actualité - La problématique du Porte-parole de l’Opposition - Le Budget de l’Etat - La poursuite du processus électoral avec la publication du calendrier électoral par l’actuel Président de la CENI, Mr Ngoy Mulunda Messieurs, Mesdames de la presse, Avant d’aborder le premier point en apport avec ma question orale, je tiens absolument à ouvrir une parenthèse pour fustiger le comportement affiché jusque-là par le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Aubin Minaku, qui a manifestement commis trois grosses fautes constituant des violations flagrantes du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. 1- Il vous souviendra que lors de la séance plénière au cours de laquelle le programme du gouvernement a été adopté, le Président de l’Assemblée Nationale, sous le fallacieux prétexte d’une motion préjudicielle, a accordé la parole à une Députée de la majorité pour une intervention qui pratiquement rouvrait les débats alors que le bureau avait déjà déclaré clos les débats.

Clairement, le Président de l’Assemblée n’a pas appliqué le Règlement intérieur. 2- Le 30 mai dernier le Vice-Premier Ministre était invité à l’Assemblée nationale afin de répondre à la question orale avec débat dont j’étais l’auteur. Malheureusement, pendant que tout le peuple congolais attendait de connaître la vérité sur ce énième accord entre la RDC et le Rwanda, le Président de l’Assemblée nationale a décrété unilatéralement que la plénière devait se tenir à huis clos, violant ainsi l’article 24 de la Constitution relatif au droit à l’information ainsi que l’article 75 alinéa 2 du Règlement Intérieur en ce qu’il donne à la plénière la décision du huis clos et non au Président de l’Assemblée nationale. Cette attitude du Président de l’Assemblée Nationale est fort regrettable. C’est ici le lieu de lui rappeler son thème de campagne : «Avec Aubin Minaku, faisons de notre Assemblée Nationale un vrai temple de la démocratie et un lieu de la défense de l’intérêt général». Nous lui disons qu’un vrai temple de la démocratie est le lieu où l’on respecte les textes et non où l’on les transgresse. On est donc mal parti. DE NOTRE QUESTION ORALE AVEC DEBAT Puissions-nous vous rappeler qu’en date du 18 mai 2012, nous avions adressé une question orale avec débat au Vice-premier Ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants en rapport avec un nouvel accord qui a été signé entre la RDC et le Rwanda relatif à l’insécurité qui prévaut à l’Est de notre pays.

Le Vice-premier Ministre a été invité par le Président de l’Assemblée nationale à répondre à la question orale avec débat le mercredi 30 mai dernier. Malheureusement, pendant que tout le peuple congolais attendait de connaître la vérité sur ce énième accord entre la RDC et le Rwanda, le Président de l’Assemblée nationale a décrété que la plénière devait se tenir à huis clos, violant ainsi l’article 24 de la Constitution et l’article 75 alinéa 2 du Règlement Intérieur en ce qu’il donne à la plénière la décision du huis clos et non au président de l’Assemblée Nationale. Etant l’auteur de la question orale avec débat et par respect pour le Peuple congolais, nous nous sommes insurgé contre cette obstruction faite sciemment au débat public sur une question d’intérêt capital pour la Nation entière et nous sommes abstenu de poser la question dans une séance à huis clos décrétée en violation et de la Constitution et du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale.

Malgré cela, le Président de l’Assemblée Nationale a demandé au Vice-premier Ministre de répondre à la question et un débat s’en est suivi. Ceci, sans que l’auteur de la question n’ait présenté son exposé introductif ni ouvert le débat (Article 176 du Règlement Intérieur) qu’il n’a d’ailleurs pas conclu (Article 176 in fine du Règlement Intérieur). Ce sont manifestement des violations flagrantes du Règlement intérieur, comme rappelé ci-haut. Il nous revient, par ailleurs, de l’avis des Députés qui ont assisté au « débat », qu’il n’y a eu aucune information ni commentaire qui a nécessité le huis clos et le Vice-premier Ministre n’a nullement éclairé les Députés sur la question principale. Ainsi, faute de n’avoir pas obtenu satisfaction et conformément à l’article 171 de notre Règlement intérieur, nous vous informons que nous avons transformé notre question orale avec débat en interpellation. Et, en application donc de l’article 138 de la Constitution et de l’article 183 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, nous avons déposé ce jour au Bureau de l’Assemblée Nationale notre déclaration d’interpellation du Vice-premier Ministre en charge de la Défense Nationale sur la situation à l’Est du pays.

DES QUESTIONS D’ACTUALITE - De la problématique de la désignation du Porte-parole de l’Opposition Nous voudrions vous informer à ce sujet que les Forces Acquises au Changement (FAC) s’inscrivent dans la démarche à trouver, conformément à l’esprit et à la lettre de la loi portant statut de l’Opposition Politique, un consensus devant réunir toutes les forces de l’opposition. Il sied de rappeler ici qu’en consacrant à l’Opposition un statut formalisé dont le régime est déterminé par une loi, la Constitution de la IIIème République apparaît comme un aboutissement d’un consensus politique qu’il ne faut pas briser. Notre devoir est donc de consacrer tous nos efforts pour y parvenir de manière à construire notre pays une démocratie apaisée. - Du budget de l’Etat Il nous revient que le Gouvernement a adopté en Conseil des Ministres le Projet de Budget de la République pour l’exercice 2012.

Tout en rappelant au Gouvernement que notre pays est sans budget depuis pratiquement huit mois, preuve on ne peut plus éloquente de la mauvaise gouvernance de la législature précédente, nous en appelons au Gouvernement à déposer le plus rapidement possible ce projet au Bureau de l’Assemblée Nationale pour que nous puissions effectivement, au cours de cette session, doter notre pays de cet instrument capital dont il a besoin. - Du calendrier publié hier par la CENI Nous ressentons cela comme une provocation, une fuite en avant et même une insulte à notre peuple. Tout ce que nous savons c’est que Ngoy Mulunda va partir. Deux pétitions de la Société civile réclamant le départ des membres du Bureau de la CENI ont déjà été déposées sur le Bureau de l’Assemblée Nationale et une proposition de loi portant restructuration de la CENI, initiée par l’Honorable Emery Okundji a également été réceptionnée au Bureau de l’Assemblée Nationale. D’ailleurs, pour peu qu’ils avaient un peu d’honneur les membres du Bureau de la CENI devraient démissionner. Que Dieu protège notre pays. Je vous remercie.

 



14/06/2012
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