La Prospérité n°2165 du 14 Juin 2011

Affaire candidature unique Opposition : Angèle Makombo exige les débats télévisés !

C’est à la hauteur de la 1ère rue, à Limeté, au quartier Industriel, plus précisément au siège de la Ligue des Démocrates Congolais que les fins limiers de La Prospérité, Quotidien de Mont Fleuri, ont rencontré samedi 11 juin dernier, pour la première fois depuis son arrivée à Kinshasa, Mme Angèle Makombo Ntumba Eboum, l’unique femme qui ait jusqu’ici affiché l’ambition de rivaliser d’ardeur avec tous les candidats engagés dans la course à la présidentielle 2011. Un entretien exclusif qui a permis un plongeon dans les visées de la LIDEC en tant que parti politique face au processus électoral. La Présidente Nationale s’est, en effet, révélée d’un cerveau prodigieux, d’une imagination créatrice, d’une fécondité d’esprit telle qu’elle dit avoir un éventail de recettes somme toute nouvelles, pour sortir la RD. Congo de l’abîme. Claire, précise, incisive et percutante, Angèle Makombo l’est à plus d’un titre. Ses atouts, du reste, justifiés par plus d’une vingtaine d’années passées dans les sérails des Nations Unies où elle a sacrifié l’essentiel de ses ressources intellectuelles et morales au service de la paix et du développement du monde et, singulièrement, de l’Afrique, la prédisposent à l’offre d’un profil apte à tout et, même, à se couper en quatre morceaux, pour peu que le Congo en soit ragaillardi, au-delà des élections 2011. C’est donc un pari, dit-elle. Et, la LIDEC s’y prépare, sans les moindres détours. D’emblée, Angèle Makombo exige les débats de fond, pour départager les leaders de l’Opposition sur l’épineuse question de la candidature unique. Elle espère ainsi que les autres partis frères comprendront le bien-fondé de cet appel. Attention ! Le temps passe…Où sont les Tshisekedi, Kamerhe, Lumbala, Kanku, Luhaka, Busa Jean-Lucien, Bomanza, Kalele, Kashala, Z’Ahidi ? Vite les débats télévisés Angèle Makombo-Eboum, leader de la Ligue des Démocrates Congolais (LIDEC) et seule femme candidate à la prochaine élection présidentielle en RDC, regrette vivement l’absence de débats télévisés de fond sur des questions d’intérêt national entre les divers aspirants à la magistrature suprême, à cinq mois de scrutins majeurs pour la nation. Elle estime que de tels débats, fussent-ils contradictoires, contribueraient non seulement à édifier les congolais mais également à départager les leaders de l’Opposition engagés dans la course à la présidentielle 2011. Au moment où la controverse s’intensifie dans les rangs de l’Opposition sur la nécessité, pour celle-ci, de se choisir un candidat unique en vue d’accroître ses chances de l’emporter en novembre prochain face au président sortant Kabila Kabange, la Présidente Nationale de la LIDEC rappelle, en effet, à La Prospérité qu’au cours d’une récente interview télévisée sur la RLTV et BRT Africa, elle avait réitéré la proposition de son parti d’organiser des primaires, pour désigner un candidat unique de l’Opposition à la prochaine élection présidentielle. D’ailleurs, elle est allée plus loin, en exigeant une série de débats télévisés entre les différents candidats de l’opposition avant la tenue éventuelle des primaires, selon des modalités à définir. De tels débats permettraient aux congolais de se faire une idée sur les candidats de l’Opposition à la présidentielle, de les juger et d’être en mesure de faire le bon choix, le moment venu. Autre chose, la Présidente Nationale de la LIDEC insiste également pour qu’un débat télévisé contradictoire ait lieu avant la tenue de l’élection présidentielle 2011 entre le Président sortant Kabila Kabange et le candidat de l’Opposition qui aura été désigné à l’issue des primaires que la LIDEC appelle de ses vœux. Faits historiques Elle fait remarquer que la Constitution prévoyait un scrutin présidentiel à deux tours. Avant le deuxième tour était prévu un débat télévisé contradictoire entre les deux candidats ayant obtenu le plus des voix au premier tour. L’imposition d’une élection présidentielle à un tour, suite au changement de triste mémoire de la Constitution, voulu par le pouvoir actuel et opéré de façon cavalière, en janvier dernier par ceux qui sont censés représenter les intérêts du peuple, ne devrait ni être un prétexte, ni une excuse, pour supprimer le débat entre le Président sortant et le candidat de l’Opposition, car soutient-elle, dans toute démocratie ou pays qui se dit démocratique, un débat demeure un impératif. Confiante dans ses chances d’être élue en novembre prochain, première femme présidente de la République Démocratique du Congo, Mme Makombo-Eboum compte faire du social tant négligé, une priorité nationale à l’image de Dilma Roussef, première femme élue Présidente du Brésil. Zoom sur le profil Fonctionnaire internationale aux Nations Unies pendant près de 24 ans, Angèle Makombo-Eboum a occupé différentes fonctions traitant en particulier de la prévention et de la résolution des conflits en Afrique, ainsi que les questions relatives au renforcement des institutions nationales. Conseillère politique principale en charge des questions africaines au Cabinet du Secrétaire Général des Nations Unies de décembre 2004 à mars 2007, elle fut membre de délégation des Secrétaires Généraux Kofi Annan et Ban Ki-Moon lors de leurs visites respectives en RDC en mars 2006 et janvier 2007, et dans d’autres parties du monde. Elle a démissionné de son poste permanent à l’ONU en février 2011 pour se porter à la présidentielle 2011 en RD. Congo afin notamment, de redonner sa fierté et sa dignité au peuple congolais, mettre fin aux violences sexuelles massives contre les femmes congolaises, combattre l’impunité et la corruption, restaurer la paix et la sécurité, et reconstruire le Congo.

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