Contentieux électoral à la CSJ
Jean-Claude Vuemba reste pessimiste !
Kinshasa, le 16/12/2011

S’exprimant à l’ouverture de la première audience sur le contentieux électoral, hier jeudi 15 décembre, l’honorable Député, Jean Claude Vuemba, s’est montré pessimiste quant à l’arrêt qui sera rendu par la Cour Suprême de Justice, au sujet de la requête du candidat Vital Kamerhe, visant l’annulation des résultats provisoires publiés par la Ceni.

"La question n’est pas de savoir si le candidat Vital Kamerhe a la chance de remporter le procès, mais c’est de savoir si dans ce pays, la justice a le droit de dire le droit ", s’est interrogé Jean Claude Vuemba, qui n’a de cesse décrier le comportement de certains magistrats "copains" de certains politiciens de la Majorité au pouvoir. La crise politique post-électorale que la République Démocratique du Congo enregistre, après la publication des résultats provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, continue à provoquer des remous au sein de la classe politique congolaise.

A cet effet, l’honorable Jean-Claude Vuemba, candidat Député dans le territoire de Kasangulu, dans le Bas-Congo, a donné son point de vue sur la situation politique assez morose qui sévit au pays ces derniers jours. En toile de fond, la requête introduite à la CSJ par Vital Kamerhe, candidat malheureux à la présidentielle 2011.

Pour JC Vuemba, cela ne relève que de la formalité. « Il faudrait se poser la question de savoir si la justice congolaise peut, en réalité, dire le droit. Si la réponse à cette question s’avère oui, il faut encore se demander pourquoi les magistrats sont séquestrés dans un hôtel à 4 étoiles de la place », s’est demandé l’élu de Kasangulu. A toutes ces questions, Vuemba a fait savoir que cela ne servait pas à grand-chose.

Poursuivant son speech, il a soutenu que sa préoccupation est de savoir quels sont les Procès-verbaux physiques que la Ceni a exploités pour publier ces résultats provisoires, alors que 70 % de centres de compilation n’avaient pas encore acheminé les PV en papier à son siège national. Pour appuyer son argumentaire, cet homme politique a évoqué une disposition de la loi électorale qui stipule que la publication des résultats ne peut intervenir que lorsque la CENI dispose les PV de tous les bureaux de vote.

Mais, au regard des irrégularités et manquements qui ont caractérisé les élections du 28 novembre 2011, cette Cour est sensée dire quelque chose. Et JC Vuemba pense que les 18 magistrats de la CSJ, professeurs de leur état, doivent montrer à leurs étudiants de l’Université de Kinshasa, UNIKIN, de l’Université Protestante du Congo, UPC et de l’UPN de quoi ils sont capables car, ce contentieux électoral est un cas pratique. Encore que l’avenir du pays en dépend.

A propos du refus d’Etienne Tshisekedi, principal challenger de Joseph Kabila à présidentielle, de se référer à la CSJ, l’Honorable Jean-Claude Mvuemba croit, dur comme fer, que le candidat Etienne Tshisekedi est le Président élu de ce pays et le reste lui importe peu. Pour revendiquer la victoire du peuple, a rappelé Vuemba, l’article 64 de la Constitution est disert à ce point. « Ce sont tous ces artifices constitutionnels que nous allons utiliser pour que les voix des Congolaises et Congolais soient destinées à qui de droit ».

Par ailleurs, Vuemba a évoqué quelques imperfections dans le fonctionnement de la CENI, notamment le cas de Malemba Nkulu, dans le Katanga, où l’envoi des PV s’est fait de façon expéditive, avec un maximun de voix, alors que ceux du Sud Ubangi ne sont pas arrivés. Fatima rejette l’option des autres candidats malheureux Si Adam Bombole et les autres ont reconnu la victoire de Kabila, a-t-il expliqué, il est impensable qu’ils demandent un Gouvernement de transition. D’ailleurs, a-t-il ajouté, la grande famille de l’opposition qui s’est réunie à Fatima a catégoriquement rejeté cette demande.

Le MPCR a fait mouche à Kasangulu Donnant ses impressions sur les résultats de la députation nationale, notamment dans son fief de Kasangulu, JC Vuemba a souligné que sa base s’est montrée très solidaire à son parti, le MPCR.

C’est au regard de la production législative qu’il a réalisée durant la législature 2006-2011. D’où vient qu’elle lui a renouvelé la confiance avec 13.874 voix, loin devant 36 autres candidats. Le MPCR a fait une autre percée à Boma, a-t-il fait savoir.

Dido Nsapu

La Pros.   

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