DECLARATION N°06/BP-MPCR/06/2017 : LE MPCR DIT NON A LA DERIVE DICTATORIALE EN RDC

DECLARATION N°06/BP-MPCR/06/2017

LE MPCR DIT NON A LA DERIVE DICTATORIALE EN RDC

Le Bureau politique du MPCR, réuni dans son siège national, ce jeudi 29 Juin 2017, au n°63 de l’avenue Kasa-vubu dans la commune de Ngiri-Ngiri, sous la houlette de son Directeur du Bureau Politique a.i, Monsieur Gabin MUKE-S, en vidéo conférence avec son Président National, l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, en mission diplomatique, publie la déclaration dont la teneur suit :

 

57 ans après l’accession de notre pays à la souveraineté nationale « Lipanda tubakidi » dirait le Grand Kalle, après un long parcours d’une décennie et demi des terribles épreuves et combats que notre pays vient d’affronter et une année hypothétique, des luttes comme à l’époque coloniale, notamment la lutte contre les différentes tentatives de coup d’Etat institutionnel et violations flagrantes de la Constitution de la République, la lutte pour la liberté ne cesse d’animer les cœurs des Congolais, un combat pour le recouvrement de notre dignité contre les nôtres qui  pourtant ne cessent de nous oppresser en mutilant, en tuant les paisibles Citoyens et en faisant pleuvoir les peines de prison aux combattants de la liberté tout en renvoyant les autres en exil... actes inconcevables.

 

Le Bureau Politique du MPCR, après avoir suivi avec une attention soutenue la situation politique en République Démocratique du Congo pendant cette période où toutes les institutions ont perdu leur légitimité, rappelle que l’organisation à la fin de cette année des élections selon l’accord sera un pas vers la résolution de la grande crise qui frappe notre pays. Agir contre cette aspiration du peuple attirera une forme de malédiction publique, les esprits, les ancêtres et les aïeux s’élèveront contre quiconque menacera la volonté populaire, la quiétude et la paix de notre Congo. Il faut doter les institutions du pays des animateurs dont la légitimité ne pourra être remise en cause, les élections crédibles et fiables ne pourront être possibles que par respect même partiel de l’accord du 31 Décembre 2016.

 

Dans son message de vœux à la nation, l’autorité morale de la majorité avait émis le vœu de voir l’année 2017, une année de paix étant donné que durant l’année 2016, bon nombre de nos concitoyens ont été tués et mutilés pendant les différentes manifestations, soudain, la même personne tient d’une manière péremptoire des discours creux et démagogique avec un enthousiasme plein de spontanéité qui n’apaise pas la tension de la population et qui ne prend pas en compte les desideratas de notre peuple.

 

Le Bureau Politique du MPCR estime que, de nos jours, personne ne peut prendre le peuple congolais en otage comme prétend la Majorité au pouvoir avec ses contours qui considère le Congo comme un terrain conquis, l’avant 19 Décembre 2016 est égal à après 19 Décembre 2016, le montage grossier de la majorité de distraire tout le monde à travers le dialogue afin de traverser la date de la fin du mandat de Monsieur Kabila, croyant qu’après cette date la lutte devrait cesser n’était qu’une illusion.

 

Le peuple congolais dont les plaies sont encore béantes par la mort d’Etienne Tshisekedi, dans un mélange de regret, de rancœur que l’on ressent après les sacrifices et efforts non récompensés attend de la classe politique congolaise un signal fort qui exprimera la maturité politique et l’amour de la patrie qui est en danger.

Le bilan négatif du régime en place se résume en quelques termes par : la misère, la dégradation des conditions de vie et du tissu social de la population, l’inexistence des infrastructures adéquates, violations des droits de l’homme et des lois fondamentales du pays. La société congolaise est donc en proie à une crise morale, politique et économique profonde.

 

La détérioration du tissu social que connait le pays et qui continue à s’empirer est la conséquence de manque de volonté avérée de Monsieur Kabila de mettre l’accord en application, de nos jours la RD Congo est l’un des rares pays d’Afrique dont la politique reste soumise à une crise aiguë depuis son accession à l’indépendance le 30 Juin 1960.

 

Nous ne pouvons pas continuer à cautionner l’impunité et laisser évoluer les contrevenants continuer à contrevenir les accords à leur profit. « Entre la loi et la pratique de la loi, c'est comme le jour et la nuit ». Nul ne peut arrêter le cours de l’histoire au Congo, car l’élan et la vague de la liberté démocratique est une puissance irrésistible, ils finiront par triompher à la fin de cette année.

«Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l’histoire, la voie de la vérité et de l’amour a toujours triomphée. Il y a dans le monde des tyrans et des assassins et, pendant un temps, ils peuvent nous sembler invincibles mais, à la fin, ils tombent toujours », dirait Gandhi.

Quant aux massacres de notre peuple au Kongo Central, au Kasaï Central, et à l’Est de la République, le MPCR déplore l’inaction coupable de la justice car le Congo continue à augmenter le nombre de ses morts sans connaître une intervention judiciaire adéquate en toute impartialité et indépendance, le pays se retrouve à une situation de non-Etat, le gouvernement de la République a perdu son efficience et ne sait plus jouer son rôle vis-à-vis de notre peuple par manque d’autonomie. Le peuple congolais continue à vivre dans un climat d'insécurité juridique et physique généralisée.

 

La force de la loi a changé à la loi de la force, le Congo est devenu une jungle pour un groupuscule de gens. Quelle aberration …

Les actes politiques posés par les dirigeants sont désastreux, la constitution qui est le moyen privilégié de régulation et de limitation du pouvoir des gouvernants en vue de garantir la liberté des gouvernés (les véritables titulaires du pouvoir politique qui s’exerce en leur nom et selon leur libre consentement) est violée ; l’accord de la Saint Sylvestre, dernier espoir du peuple pour ne pas sacrifier notre jeune démocratie acquise par le prix de sang de plus de dix millions des Congolais n’a pas connu un aboutissement heureux.

 

Ainsi, le Bureau Politique du MPCR appelle la Majorité au pouvoir à revenir aux fondamentaux afin de sauver notre mère patrie qui est en danger tout en disant non ! non ! et non ! à la dérive dictatoriale que la majorité actuelle au pouvoir veut imposer au peuple congolais et appelle le peuple congolais à la vigilance tous azimuts afin de contrecarrer toute action néfaste et le plan machiavélique de la Majorité au Pouvoir.

 

Débout Congolais ! Dressons nos fronts longtemps courbés !

 

MPCR, la lutte s’intensifie !!!

 

Fait à Kinshasa le 30 Juin 2017

Gabin MUKE-S

Directeur du Bureau Politique a.i



03/07/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 249 autres membres