JC VUEMBA DEMANDE AU CONGOLAIS DE S'APPROPRIER SON DESTIN




La descente de l'Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR à Boma, lors de sa mission parlementaire pour le refoulement de riz avarié de la société Congo Futur

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"



LA REFERENCE PLUS N°4688 DU 29 OCTOBRE 2009

 

J.C Vuemba demande au Congolais de s’approprier son destin

 

Par José Wakadila

 

Le Président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), l’honorable Jean Claude Vuemba Luzamba, a tenu hier mercredi 28 octobre 2009 un point de presse au siège de son parti politique situé sur l’avenue Kasa-Vubu dans la commune de Ngiri-Ngiri. Le thème retenu « Revenons aux fondamentaux ».

 

Selon Jean Claude Vuemba, la démarche du MPCR a pour finalité de susciter un débat de fond de la part de tous ceux qui croient encore à l’avenir de la RDC comme c’est le cas dans son parti.

 

Faisant l’état des lieux de la nation, le président du MPCR rappelle qu’à l’issue des élections générales organisées en 2006, il a été mis en placé un gouvernement issu de la majorité parlementaire, conformément à la constitution. Mais jusque là, tous les congolais s’accordent à dire que ce gouvernement est jusque là incapable de répondre à leurs besoins les plus élémentaires.

 

Sur le plan politique, il faut savoir que l’acteur politique congolais persiste dans sa propension à distiller dans la population, un discours qui ne permet pas d’élever la conscience politique du peuple congolais, à tel point qu’à ce jour, tout comme il y a 50 ans, l’univers mental du peuple congolais continue à considérer la politique comme une science du mensonge, des menteurs, des profiteurs, des prédateurs, des aventuriers…

 

Le jeu démocratique dit-il, se résume à une dictature de la majorité sur une minorité non protégé et dont l’écho de l’opinion n’est même pas pris en compte, même si ladite majorité se complait dans la violation flagrante et répétée de l’éthique morale et déontologique ainsi que des textes légaux et réglementaires, dans le but de satisfaire les besoins matériels de ceux qui la composent.

 

Quid de l’opposition politique

 

Pour Jean Claude Vuemba, les partis et les personnalités politiques se réclamant de l’opposition, affichent souvent un comportement en totale inadéquation avec l’esprit, l’âme et le rôle d’une opposition capable de présenter une alternance crédible au peuple congolais. Allusion faite aux votes à contre courant ou des motions mercantilistes observés à l’assemblée nationale.

 

L’une des conséquences de cette chose, ajoute-t-il, est que la loi portant statut de l’opposition n’est pas toujours d’application, du fait d’un combat inutile de leadership pour le poste du porte parole de l’opposition, lequel devra être paradoxalement rémunéré par le pouvoir qu’il est censé de combattre « Quelle aberration et quelle parjure », s’est exclamé l’élu de Kasangulu, affirment qu’à cause de cette situation, le MPCR a décidé de ne plus participer à n’importe quelle conciliabule à ce sujet.

 

Le MPCR dit-il, lance néanmoins un message de sympathie et de soutien moral à Jean Pierre Bemba Gombo, victime d’un procès politique à la CPI ainsi qu’à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à qui le MPCR formule les vœux d’un prompt rétablissement.

 

Insécurité à l’Est, tolérance zéro…

 

Jean Claude Vuemba ne comprend pas par ailleurs, qu’après la conférence sur la sécurité et le développement du nord et sud Kivu qui a débouché sur le programme Amani, la reprise des relations diplomatiques Rwando-conoglaises, les opérations Kimia I te II, qu’il y ait encore des bruits de bottes à l’Est. Ce qui annihile l’espérance née de toutes ces initiatives de paix.

 

Parlant de la « Tolérance Zéro », l’honorable Jean Claude Vuemba estime que ce mot d’ordre lancé par le Chef de l’Etat dont l’initiative et la paternité ne sont pas mis en cause, gagnerait en efficacité si sa mise en application était confiée à l’opposition politique ainsi qu’à la société civile et morale de la RDC, en vue d’éviter que le pouvoir ne soit juge et partie aux fins d’aboutir à des conclusions de complaisance « Un souffle nouveau doit marquer la lutte contre la corruption dans notre pays, frein indéniable au développement et à l’égalité de chance « clame-t-il, ajoutant que le MPCR dans sa perspective de voir émerger un Congo nouveau et plus juste, demande que les décisions de justice coulées en force des choses jugées, soient immédiatement mises en application.

 

Sur le plan économique, Jean Claude Vuemba dénonce la non maitrise du cadre macro-économique, la dollarisation éhontée du circuit économique interne avec comme corolaire, la non maitrise du taux de change, le caractère de plus en plus informel de l’économie nationale, la mauvaise affectation et répartition du revenu national…, lesquels découlent d’un manque de programme cohérent du gouvernement, capable de répondre aux besoins de base des populations. Raisons pour laquelle le pays n’a pas encore atteint le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endettés (PPTE), condition pour l’annulation de sa dette extérieure.

 

Parlant des cinq chantiers de République, le président du MPCR estime que le peuple congolais a été floué par un slogan à impact réduit. A en croire, le programme des grands travaux annoncés avec assurance et à grand coup médiatique, manque d’un chronogramme établi. A titre illustratif, l’élu de Kasangulu constante que la réduction du taux de chômage n’est par perceptible en RDC. Contrairement au New Deal américain de Roosevelt et au Plan Marshall européen de l’après guerre. « Et il y a lieu de se demander si toute la main d’œuvre destinée à la réalisation de ces travaux a été importée d’ailleurs ou alors il existe des blocages et des rigidités qui ne favorisent pas l’essor de tous et qu’il faille impérativement déboulonner », souligne-t-il.

 

De ce qui précède, le MPCR par la bouche de son président, recommande au peuple congolais de revenir aux fondamentaux et propose comme démarche que chacun puisse s’approprier de la substance de l’hymne national, c'est-à-dire que le Congolais doit être capable de dire non chaque fois que ses intérêts sont mis en cause par des mesures gouvernementales  non appropriées ou contre toute action de nature à compromettre son existence (Cas des villageois de Lemvo du clan Futi de Banana contre la société pétrolière Perenco).

 

D’autre part, le Congolais doit abandonner l’attentisme et la culture de l’état providence en concentrant ses efforts sur le travail, il doit bannir la loi du moindre effort pour privilégier la méritocratie.

 

Patriote congolais, Jean Claude Vuemba n’a pas manqué de dénoncer l’attitude du gouvernement belge qui a déployé près de 100 douaniers et chiens policiers renifleurs en vue de contrôler les passagers Congolais de Hewa Bora, lors du vol du 24 Octobre dernier en provenance de Kinshasa. Cette attitude, cite-il, rappelle la triste période de colonisation où on pouvait lire sur des panneaux publics « Place interdite aux chiens et aux noirs ».

 

Au cours de cette rencontre, l’orateur a salué la mémoire de ceux qu’il qualifie des vaillants combattants de la liberté, de la démocratie, de la résistance et des droits de l’homme contraints à un exil forcé ou à l’emprisonnement injuste : Jacques Matanda, Pasteur Théodore Ngoy ; Me Marie-Thérèse Nlandu, l’Archibishop Kutino et autres…  




03/11/2009
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