Discours de candidature et programme d’action de l’honorable Jean-Claude Vuemba, Candidat Gouverneur du Kongo central
LE KONGO CENTRAL EST DE RETOUR
Discours de candidature et programme d’action de l’honorable Jean-Claude Vuemba, Candidat Gouverneur du Kongo central
Matadi, le 10 Avril 2019
Mes premiers mots sont pour Mfumu Kimbangu et maman Kimpa Vita qui représentent nos Bakulu. Je pense aussi aux pères fondateurs : Edmond Nzeza Nlandu, Joseph Kasa-Vubu, Moanda Vital, Daniel Nkanza, Emile Zola, Gaston Diomi, Abbé Jean Loya, Mbuta Bamba, Pierre Luzolo et à tant d’autres qui sont morts, certains comme martyrs, en ayant mené le bon combat pour notre peuple. J’aimerais qu’ils m’entendent. J’aimerais leur dire que le Kongo Central est de retour.
Monsieur le Président de l’Assemblée provinciale,
Distingués membres du Bureau,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Chers collègues,
Je suis venu vous parler des maux qui rongent notre province. Je vais vous le dire, pourquoi ça ne marche pas chez nous. Et, je vous dirai aussi ce que nous allons faire Ensemble pour relever le défi.
Le Kongo Central, la terre d’espérance est en déclin, la cause essentielle c’est le renoncement, l’absence d’engagement, les promesses non tenues, qui maintiennent nos territoires dans la misère de la souffrance. En effet, après les pères fondateurs, nous avons renoncé à tout, abandonnant même notre culture. Nous avons perdu notre créativité. Nous disons les choses, sans les réaliser.
Que reste-t-il des meilleures écoles d’antan, des hôpitaux sûrs d’autrefois ? Où sont les belles industries héritées de la colonie : les Jules Van Lancoeur, les Unilever, la sucrière, la Midema ? Où sont les fermes et les greniers agricoles mirobolants de jadis ?
Plus grand-chose, sinon des tas de ruine.
Il y a belle lurette le savoir et le savoir-faire ont foutu le camp. L’homme politique Kongo a été marginalisé. Voici que les forêts et les cultures ancestrales disparaissent. La langue des kongo est en voie d’extinction...
Je suis venu vous inviter à exorciser le mal.
Nos pères vivaient dans une société de Consensus. Nous y avons malheureusement renoncé. Les constituants de 2006 ont promis la Décentralisation. Nous y avons également renoncé. Dans cette salle, il n’y a pas si longtemps, certains ont promis le Décollage économique. Ils parlaient de la bonne gouvernance. Mais, rien de tout cela n’est arrivé.
Ils ont même oublié leurs promesses. Ils ont simplement renoncé. Et, ils reviennent aujourd’hui solliciter un autre suffrage des Grands électeurs ; cependant qu’ils n’ont rien fait de significatif du pouvoir qu’on leur avait accordé dans un passé récent. Un autre funambule, après avoir asséché les caisses de la ville province de Kinshasa, laissant une ardoise (une dette) de plus de 200 millions de dollars, il croit avoir trouvé ici une nouvelle vache à lait qu’il faut saigner alors que pendant 12 ans, il n’a jamais mis les pieds au Kongo Central. Comme c’est triste !
Chers amis et chers collègues,
Il faut qu’on arrête de faire n’importe quoi. Le peuple nous observe. Oui, Le Kongo Central peut revenir à la tête du peloton des provinces qui comptent. A condition que nous ayons l’intelligence de travailler ensemble, dans l’unité et la réconciliation de tous les enfants du Kongo Central, dans l’ouverture, sans exclusion. Décentralisons la Gouvernance et fixons un nouvel horizon à notre Développement.
Unité et Réconciliation
Monsieur le Président de l’Assemblée provinciale,
Distingués membres du Bureau,
Mes dames et messieurs les Députés,
Chers collègues,
Les Aïeux, les Bankulu, nous ont transmis une civilisation multiséculaire basée sur des principes, des procédures et des proverbes qui sont des vérités immuables.
Le Kinzonzi par exemple, l’art de produire du Consensus, n’a jamais été écrit. Mais la parole donnée était sacrée.
Nos pères nous ont légué un pays indépendant et souverain. Ils voulaient que nous soyons libres, qu’on se dirige nous-mêmes sur nos terres. Ils voulaient nous donner la capacité de décider et d’appliquer des politiques publiques conçues par nous-mêmes, pour le bien-être de nos populations. Ils voulaient une province unie, solidaire (mika mi mbua), avec des institutions stables reposant sur une Gouvernance tournante (makuku matatu ma lamba Kongo). Une fois le Bas-fleuve dirige. Une autre fois les Cataractes.
Cette promesse a été trahie. Certains ont rejeté le Compromis qui allait assurer la stabilité de nos institutions. Divisés, les Bakongo ont perdu le pouvoir à Kinshasa. Et, nous avons commencé à décliner. Voici plus d’un demi-siècle que nous tournons en rond.
Mes chers frères et sœurs,
Les Bambuta disaient : « Quand vous vous trompez de chemin, il faut revenir à la bifurcation ». Retournons là où nos pères se sont séparés. Construisons une nouvelle alliance spirituelle et culturelle pour cimenter l’unité des Kongo comme voulaient les pères fondateurs. Souvenons-nous de Mama Kimpa Vita, de Mfumu Kimbangu, de l’Abbé Loya, du sacrifice qu’ils ont consenti pour la survie du pays des Kongo.
Le Gouverneur Jacques Mbadu Situ, paix à son âme, parlait de Cohésion provinciale dont il a même dédié une institution provinciale. Je voudrais ici vous dire ma volonté d’aller plus loin. Je viens de Kasangulu, la terre d’Emile Zola qui devait succéder à Moanda Vital quand nos pères se sont divisés. Je viens ici apporter la réconciliation. C’est la condition première pour réaliser la cohésion.
Si vous m’accordez de diriger notre province, je mettrai en place un Gouvernement d’Union provinciale. Je m’engagerai par conséquent à travailler avec les meilleurs d’entre nous, filles et fils du Kongo Central, quelque soient les tribus, les clans, les territoires, les districts et les bords politiques. Je compte sur votre solidarité. Il n’est pas bon que certains soient continuellement exclus du jeu politique provincial. Il faut éviter l’exclusion car elle nous empêche de renouveler les énergies et les talents. Réinventons le Compromis laissé par nos ancêtres.
Gouvernance et Décentralisation
Monsieur le Président de l’Assemblée provinciale,
Distingués membres du Bureau,
Mes dames et messieurs les Députés,
Chers collègues,
C’est la troisième fois que nous venons à Matadi pour choisir les autorités qui doivent diriger notre province. Nous choisissons les hommes, nous votons les budgets. Mais, nous n’avons jamais progressé. Au contraire, nous faisons du surplace. Dans un monde qui change vite, quand on n’avance pas, on recule. Nos budgets sont faux et complaisants. Le pire c’est qu’ils ne sont jamais appliqués.
Voici 20 ans que l’on a décidé de décentraliser le pouvoir, aucune Assemblée Locale n’a jamais été installée. Nos secteurs, nos communes et nos villes n’ont jamais perçu les rétrocessions qui leurs sont dues. C’est devenu un sujet des querelles continuelles entre les Députés et le Gouverneur de province.
Je ne ferai pas des promesses à mon tour. Nous devons simplement oser, tous ensemble. Ne sommes-nous pas les descendants des pionniers ? Alors, montrons l’exemple.
Si je suis élu Gouverneur, nous inciterons les autres collègues Gouverneurs pour l’installation des assemblées locales, après les élections ; nous transférerons les finances et les compétences aux ETD.
Société de confiance et Décollage économique
Nous ne pouvons pas connaitre le décollage économique si nous ne créons pas les conditions d’une société de confiance. C’est quoi « la société de Confiance » ?
- C’est une société de la parole donnée où les textes sont appliqués, les accords respectés. Dire avant le vote ce que l’on va faire. Et, faire ce que l’on a dit après le vote. C’est une société de Justice pour tous, où les autorités respectent les lois.
- La société de confiance, c’est une société où les pouvoirs publics payent leurs dettes, les citoyens payent leurs impôts, les opérateurs économiques payent leurs taxes. Une société où chacun peut mesurer ce qu’il reçoit de la collectivité, où les acquis sont défendus, les ressources et les services sont équitablement répartis, les salaires mérités sont attendus avec quiétude.
Qu’en est-il du décollage économique ?
Il ne peut y avoir de décollage économique sans investissement productif dans le domaine des infrastructures, des équipements et de l’emploi.
Il n’y a pas si longtemps, le Katanga a connu cet état de l’économie qu’on appelle boom. Les gens partaient de Kinshasa pour chercher du travail à Lubumbashi. Quand le décollage économique viendra au Kongo central, vous le saurez. Il y aura la croissance, les affaires vont bien tourner, la production va augmenter, les entreprises vont investir, l’emploi et les revenus vont progresser. Les indicateurs sociaux et économiques seront favorables et attractifs. Bref, j’aimerais vraiment que nous le fassions au Kongo central.
Qu’allons-nous faire concrètement pour développer le Kongo central ?
Je vais demander à notre candidate vice-Gouverneur de vous livrer les grandes lignes du programme d’action que nous allons approfondir ensemble.
Mais avant de lui passer la parole, je voudrais dire un mot sur Madame Anne-Marie Tsasa Mbuzi, ma colistière. C’est une candidate de la modernité. Si vous le décidez, ce sera la première fois dans notre province d’avoir une femme vice-Gouverneur élue. Sa candidature respecte les lois de la République sur la parité. Pour nous, maman Tsasa n’est pas une supplétive. Au contraire, elle participera pleinement à la décision. Nous allons montrer l’exemple afin que la femme Kongo ait toute la place qu’elle mérite.
Si je suis élu Gouverneur, je n’admettrai pas que l’intérim du Gouverneur soit légué à un Ministre pré-séant dès lors que la Vice-Gouverneur est en place.
Madame Tsasa exercera le commandement dans les contours prévus par les édits, les lois et la Constitution. Femme instruite, Licenciée en Droit du Campus de Kinshasa, femme d’expérience, haut fonctionnaire de l’Etat, ayant exercé pendant 30 ans comme juge au Tribunal de paix jusqu’à la Cour suprême de Justice, la colistière que je vous présente connait bien la politique et son monde. Ministre de Justice honoraire, elle est actuellement Secrétaire Général du Gouvernement de notre province. C’est bien pour ça que je l’ai choisie comme candidate Vice-Gouverneur.
Maman Tsasa venez, venez nous faire la suite sur le programme d’action.
Le Programme d’action
Exposé de Madame Anne-Marie Tsasa, Candidate Vice-Gouverneur
Monsieur le Président de l’Assemblée provinciale,
Distingués membres du Bureau,
Mes dames et messieurs les Députés,
Chers collègues,
C’est pour moi un honneur immense de prendre la parole devant votre auguste Assemblée. Qu’il me soit permis, au nom de l’Honorable Jean Claude VUEMBA et au mien propre, de rendre grâce à Dieu dont l’abondance a permis notre rencontre de ce jour.
Je voudrais d’abord attirer votre attention sur le profil de notre candidat Gouverneur, L’honorable Jean-Claude Vuemba qui est très connu. Mais beaucoup ne connaissent de lui que ce qu’ils entendent des rumeurs et des médias, dans le rôle de parlementaire ou d’opposant. C’est un homme sympathique, fidèle en amitié et très attaché aux valeurs humaines. L’un des premiers Congolais à avoir créé une entreprise de plus de 200 employés en Europe. Je vous invite à lire son CV à la fin du texte qui vous est distribué.
J’en viens à notre programme d’action. Nous proposons de concentrer nos efforts dans 4 directions principales :
- 1. Les finances publiques provinciales et locales
- 2. L’investissement productif
- 3. Le développement durable et la Transition écologique
- 4. La protection sociale
Les finances publiques provinciales et locales
La réforme des finances publiques provinciales et locales est une urgence. C’est le problème numéro un que nous allons traiter une fois aux commandes. Nous ne pouvons pas laisser indéfiniment la province fonctionner à découvert pendant que de nombreux projets manquent de financement. Nous devons trouver des nouvelles ressources, pour nous permettre de :
- Réduire le déficit budgétaire ;
- Résorber la dette intérieure provinciale ;
- Financer le développement.
Il y a plusieurs pistes pour accroître nos ressources et élargir le budget provincial.
Premièrement, nous allons réexaminer les édits sur les nouvelles taxes annulés par Kinshasa. Nous pensons que les changements intervenus au sommet de l’Etat permettront d’obtenir des avancées dans cette direction.
Deuxièmement, nous allons conduire une lutte sans faille contre l’évasion fiscale. Il s’agit de serrer les boulons des exemptions et des remises, de mettre un terme à la circulation nocturne des valises d’argent dont on entend souvent parler sur La Route nationale numéro 1, de lutter réellement contre les gaspillages et les surfacturations. Un Commissaire provincial s’occupera exclusivement de cette question.
Troisièmement, nous allons exiger la part provinciale des ressources pétrolières, ressources auxquelles l’honorable Vuemba avait largement contribué à la fixation de la quotité de 10 %, pourtant jamais versés à la province. Nos frères anciens Gouverneurs, ici présents, connaissent l’injustice qui nous est faite à ce sujet. Environ 30 à 50 millions de dollars échappent chaque année dans nos caisses. Aussi, une fois élu, le Gouverneur s’emploiera à rendre effective le compromis par l’Excellence Vital Kamerhe, relatif au partage des revenus pétroliers.
Quatrièmement, nous allons porter le projet annoncé par la société Perenco sur l’exploitation du Gaz au littoral de Moanda ? De même, nous conduirons une réflexion autour du Grand barrage d’Inga et d’autres sites en construction pour accroitre notre parc énergétique. Nous étudierons le coût environnemental de ses installations pour nous permettre d’établir les compensations financières nécessaires, en donnant à la province les moyens de faire face aux défis environnementaux qui en découlent.
L’investissement productif
Actuellement, le Gouvernement provincial fonctionne comme une caisse publique où le Gouverneur est un Super Ordonnateur de dépenses. Il paye les factures, les salaires, les dettes. Il assure le fonctionnement quotidien. Au lieu de faire du sur place, nous avons besoin d’un Gouverneur qui va faire plus.
Nous voulons construire les infrastructures de base pour en finir avec des écoles sans bancs et des dispensaires en paille. Nous voulons construire les routes pour désenclaver les territoires : Kimvula, Luozi, Sekebanza, Moanda, Kasangulu et maintenant Tshela. Nous mettrons en œuvre « un plan d’aménagement du Corridor Ouest Atlantique » dont l’ambition première consiste à relier, dans une combinaison routes - rails, les centres attractifs à la route nationale numéro 1 : Zongo, Nkamba, Kuilu Ngongo-Kimpangu, Lufu, Kasi, Kibunzi, Kakongo, Yema. A terme, nous réaliserons les interconnexions de nos villes Matadi –Boma avec Cabinda et Pointe noire.
Sur le modèle du Crédit agricole, nous inciterons à la création d’une Banque provinciale de développement qui aura des succursales dans tous les territoires. Cette Banque couvrira l’essentiel de nos transactions pour assurer l’attractivité économique du Kongo Central (attirer les investissements privés et les entreprises, créer des emplois).
La construction du port en eau profonde de Banana
Nous pensons que le port en eau profonde dont la réalisation dépend largement de la volonté politique au niveau national permettra de donner un nouveau départ au développement des villes de notre province de Banana à Songololo, en passant par Moanda, Tshela, Lukula, Seke banza, Boma, Matadi et Luozi. Ainsi, la province entend s’impliquer pour que nos jeunes bénéficient de l’emploi qui sera généré.
C’est pourquoi, nous allons développer un plaidoyer et un lobbying efficaces auprès des Autorités nationales du pays en utilisant tout notre carnet d’adresse afin d’amener les différents décideurs devant intervenir dans ce dossier à soutenir et à s’investir dans la réalisation de ce projet important pour l’avenir de notre Province.
Développement durable : Eau et Electricité, Agriculture et Transition écologique
La crise écologique est mondiale. Mais ces incidences sont locales et perceptibles au Kongo Central. Le cas des inondations à Matadi et Boma, de la pollution du Littoral à Moanda… Les sujets sont nombreux.
Notre urgence est de trouver des réponses pour lutter contre la crise énergétique dont l’usage continu du bois comme première source d’énergie domestique, qui a atteint des proportions inquiétantes. En effet, les villes connaissent une extension à grande vitesse occasionnant une pression continue sur les forêts et les écosystèmes naturels. Nous comptons favoriser l’implantation des nouvelles sources d’énergie afin de palier aux déficits d’accessibilité de la population à l’eau et à l’électricité en offrant certaines facilités dans ce domaine aux différents investisseurs tant nationaux qu’internationaux.
Nous mettrons en place une politique de substitution énergétique, en transformant le Gaz en électricité domestique pour les ménages des grands centres urbains. Et, nous ferons de l’électrification des campagnes, de l’assainissement des eaux et de la distribution de l’eau potable une priorité gouvernementale.
Sur le plan agricole, nous allons affirmer la vocation agricole de la province. Nous ferons tout pour augmenter les revenus des paysans. Nous allons mécaniser l’agriculture pour sortir de la culture sur brulis et accroître la production agricole. Nous construirons les banques de semences dans tous les secteurs. Nous ouvrirons des parcs des machines-outils et des centres de formation agricoles dans tous les territoires.
Enfin, pour faciliter les flux économiques internes, nous allons réinstaurer le service de cantonnage manuel afin d’assurer l’entretien permanent des routes de desserte agricole par des structures décentralisées ayant conclues des contrats de performance avec le Gouvernorat.
La protection sociale : santé, emploi et éducation.
Nous serons à l’écoute et nous prendrons en compte les désidératas de la population. Nous accorderons une priorité à l’itinérance tout au long de notre mandat afin d’atteindre l’objectif annoncé par le Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Félix Tshisekedi, qui est de lutter contre la pauvreté. Cet objectif est à la fois national et final. Le chemin critique pour sortir de la pauvreté, mais aussi des inégalités, c’est d’avoir des familles bien nourries, bien soignées, avec des enfants scolarisés, qui vivent dans un environnement assaini. C’est un objectif final.
Au niveau provincial et local, nous fixerons des objectifs intermédiaires. Nous allons conduire une politique basée sur la protection sociale et sanitaire des familles. Notre ambition est d’augmenter le revenu familial. Si nous sommes élus, nous ferons le dénombrement dans les territoires et villes du Kongo Central pour connaitre la composition sociale des familles. Nous allons créer le livret de famille.
Nous créerons des emplois et nous aiderons les familles à initier des activités qui leur rapportent des ressources. Moyennant des mesures incitatives, nous amènerons les familles urbaines à construire des basses cours et à aménager des potagers… Nous voudrons que toute la population en capacité de travailler s’y mette car nous devons augmenter la production et la productivité par le travail.
La santé pour tous, la gratuité de l’enseignement ne sera plus un simple slogan.
En effet, la maladie constitue un frein au développement, tant par les dépenses qu’elle occasionne, que par l’inaptitude ou l’inactivité qu’elle provoque. Nous assurerons l’accès pour tous aux soins de santé primaires en vue de rendre les hommes et les femmes plus productives. Pour faciliter l’accès des populations aux soins de qualité, nous allons non seulement poursuivre l’effort d’investissement pour les infrastructures de santé, mais nous renforcerons la dotation en médicaments et en équipements aux formations sanitaires pour améliorer la qualité des soins et le coût des traitements. Nous prendrons des mesures pour créer des mutuelles de santé. Ces mutuelles seront subventionnées. Nous ferons en sorte qu’une partie significative des actes médicaux soient pris en charge par la collectivité. Enfin, nous allons créer des unités de secours en médecine d’urgence, avec des équipes d’intervention pour des situations de catastrophes (incendie, inondation, accidents).
De même, nous trouverons des mécanismes permettant de rendre aux familles une part significative de leurs revenus consacrés aux dépenses pour l’éducation des enfants.
Nous allons reformer l’enseignement de base dans le but de disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Nous ferons la remise à niveau des écoles primaires, secondaires et professionnelles. Nous allons recourir au jumelage et à la coopération décentralisée avec les Provinces des pays amis pour améliorer les infrastructures et la qualité de l’enseignement. Nous organiserons le recyclage des enseignants et nous mènerons une lutte sans merci contre l’enseignement au rabais, la corruption et la loi du moindre effort qui minent notre système éducatif.
Nous soutiendrons financièrement et matériellement les universités et instituts supérieurs de la Province, sur base d’un contrat de performance à conclure avec le Gouvernorat. Nous mettrons en place des mécanismes d’incitation à la méritocratie, en accordant une bourse d’études aux étudiants les plus méritants. Nous créerons un fond de recherche scientifique pour la transformation des produits locaux.
CONCLUSION
Monsieur le Président de l’Assemblée provinciale,
Distingués membres du Bureau,
Mes dames et messieurs les Députés,
Nous arrivons au terme de la présentation officielle de notre candidature. Nous vous remercions pour la qualité de votre écoute. Savez-vous pourquoi dans la vie les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite ? C’est parce que rien n’arrive si Dieu ne l’a pas décidé par avance. Mais, souvent nous faisons les choses en ignorant la volonté divine. Nous avons foi en Dieu, nous croyons à la puissance des Bankulu et nous comptons sur vous, les Grands électeurs. Soyez Grands pour entrer dans l’histoire.
Notre candidature ne porte aucune couleur politique ni tribale.
- C’est la candidature d’un homme et d’une femme qui se présentent face à vous en respectant votre diversité d’opinion et de croyance ;
- C’est une candidature d’unité et de réconciliation puis qu’elle propose d’associer tous les enfants Kongo à la Gouvernance ;
- C’est une candidature du renouveau parce que nous sommes allés chercher au fond de nous-mêmes, de notre âme pour comprendre ce qui ne va pas chez nous et proposer les voies et moyens pour en sortir ;
Nous sommes convaincus que, ensemble, si vous le décidez, avec le Gouvernement que nous mettrons en place, nous allons relever notre province.
Que Dieu bénisse le Kongo Central et toute sa population.
Nous vous remercions