TRIBUNE LIBRE, PERIL DEMOCRATIQUE EN AFRIQUE, LE DICTATEUR MAMADOU TANDJA NEUTRALISE AU NIGER

Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA, Président National du MPCR

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"

TRIBUNE LIBRE

 

De l’Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA,

Député National et Président National du MPCR

 

Thème : Péril Démocratique en Afrique

             Le dictateur Mamadou Tandja neutralisé au Niger

 

« Mûr ou pas mûr, le fruit tombe devant l’ouragan de l’histoire » avait affirmé le Président MOBUTU SESE SEKO du haut de la tribune des Nations Unies, le 30 Octobre 1974.

 

A la place de l'honneur et de la dignité pour sa sortie politique au bout de 10 ans de pouvoir richement apprécié par le peuple du Niger, le Président Tandja a fait le choix personnel de l'humiliation et de l’opprobre.

Quelle désinvolture pour un Président élu démocratiquement 10 ans plutôt ! Son coup d'Etat constitutionnel, refusé par tout le monde s'est substitué au coup d'Etat salvateur applaudi par tous. Le Chef d'escadron Salou Djibo et ses camarades de troupes ont mis fin à une aventure d'un autre temps, à savoir rendre élastique une Constitution faite pour tous par tous et de surcroit, lequel lui a amené au pouvoir après trois tentatives. Cela relève du mépris et du dédain dans un pays où l'honneur et le respect de la parole donnée a une réelle survivance et vitalité.

 

L'histoire très récente du Niger a suffisamment donné des leçons de sagesse à tous les Africains : souvenez-vous des conditions de fin de règne du tout premier Président du Niger feu Diori Hamani, dont la femme avait été fauchée par les balles de la troupe conduite par feu Général Seyni Kountché, le meilleur de tous les Président que le Niger ait connu, depuis son accession à l'indépendance. Motif : elle voulait s'opposer aux militaires venus arrêter son mari dont la gestion calamiteuse et clanique de la crise alimentaire née de la sécheresse de 1974, était très contestée par les populations nigériennes.

 

En 1999, le Généralissime Ibrahim Barré Mainassara a cru bon narguer tous les Nigériens sauf son clan. Cette attitude d'ostracisme insolent dans un pays où les vertus de l'honneur, de l'équité et de la retenue sont respectées scrupuleusement par tous. Le Généralissime de Niamey avait voulu mettre tout le monde : Partis Politiques, société civile, syndicats, fonctionnaires sous le boisseau de l'asservissement, préférant, à toutes ses communications avec le peuple entonner seul une rengaine bien connue en Afrique : « il n'y a pas d'argent dans les caisses de l'Etat » alors qu'il continuait à voyager et de vivre ostentatoire ment. Face à cette entreprise d'insouciance, de recul démocratique et de décadence programmée, le Capitaine Wanké n'avait pas d'autre choix que de le neutraliser dramatiquement sur le tarmac de l'aéroport de Niamey. En posant cette « action salubrité politique », le Capitaine a posé sur nos consciences une histoire fondatrice pour tous « Faut-il laisser se développer une dérive dictatoriale sinueuse devant nos yeux ? ». Il faut en tirer les leçons de cette histoire fondatrice; en particulier pour le Président Tandja qui a vécu ces périodes troubles de son pays car il fut aide de camps du feu Président Seyni Kountché, au lendemain du coup d’Etat de 1976.

Il faut respecter les interdits de capture abusive  du pouvoir. Tel que proscrit par la Déclaration de l’Union Africaine (U.A) à Alger en 2000.

 

Les conséquences du refus permanent de respecter les institutions et l'ordre constitutionnel établis.

 

Narguer un peuple, qui a faim, qui vit dans une misère inacceptable et qui a soif de liberté démocratique est suicidaire. Les cas de la Mauritanie, de la Guinée, de Madagascar et tout récemment l'assassinat du Président Nino Viera en Guinée Bissau sont les signes que « le temps des hommes forts est révolu en Afrique, seuls les suicidaires, adeptes de la posture du cavalier seul, et omnipotent, pensent que le temps est resté figé en Afrique ». Vivement donc la force des droits en lieu et place du droit de la force de l’époque monopartite, celle de la terreur.

 

Pourquoi tant d’entêtement ? Pourquoi le Président Tandja, s’est enfermé dans un autisme dévastateur tant pour lui que pour son peuple ? Il y a quelques jours le Président Tandja, ancien Ambassadeur au Nigéria, a même manqué d'élégance envers le médiateur l'ex Président du Nigéria Salim Abdul Abubakar, en suspendant les négociations en martelant que « l'avènement de la 6eme république était une volonté du peuple nigérian qui l'a exprimé dans les urnes » Quelle hérésie, en persistant sur la thématique des autres dictateurs africains « moi ou le Chaos », l'armée a démontré la suite, avec la chance pour lui de sortir idem de l'affreuse situation qu'il a crée au Niger.

 

Ce sont sans doute les partisans du slogan de  la régression, du mensonge et du trucage « Tazarché ou le Djalelo du MPR, Parti Etat » auront l'humilité et l'honnêteté de demander pardon au peuple souverain de la République du Niger. Tous ces prébendiers, opportunistes, les politiciens véreux, les maitres – griots doivent aussi être sanctionnés par le Comité National pour la Restauration de la Démocratie (CNRD) : « pour diffusion et  pour prise illégale d'initiative dangereuse pour la cohésion sociale ». 

 

Ce slogan creux et malhonnête, édifié par les faucons du Régime du Président Tandja et de son Parti Politique le M.N.S.D, comme Seini Oumarou qui parlait sans scrupule de « respect de la volonté du peuple pour l'avènement de la 6eme République au Niger ». Il voulait offrir UNE PRESIDENCE A VIE à leur Chef par la désarticulation honteuse de toute l’architecture constitutionnelle du Niger au profit d'un seul homme, et pour le maintien des dividendes de la même démocratie ». 

Déjà,  en mai 2009, //

23/02/2010
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