Guerre sans merci entre Déo Nkusu et ses redoutables challengers
Questions d’Actualité n°185 du 01 Octobre 2012
Election du Gouverneur du Bas-Congo
Guerre sans merci entre Déo Nkusu et ses redoutables challengers
Depuis l’annonce par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de l’organisation du scrutin indirect consacrant la succession de Simon Mbatshi Batshia à la tête de l’exécutif provincial du Bas-Congo, un véritable duel des fauves semble s’établir entre différents candidats locataires du Gouvernorat.
En effet, des informations en notre possession et publiées dans certains tabloïds à Kinshasa font état d’une véritable bataille rangée pour la conquête du pouvoir entre, d’une part, la mouvance kabiliste (M.P), la majorité présidentielle populaire (MPP), le tshisekediste constitué pour la MP Déo Nkusu, Jacques Mbadu, Antoine Ghonda, Siluvangi et Yves Kisombe et, d’autres part, les très controversés candidats avec
Comme têtes d’affiche Kiakwama-kia-Kiziki, Jean Claude Vuemba, Francine Kimas, Puela et maman Fulu…
De l’avis général du peuple Ne-Kongo, le souhait est de voir l’avènement d’un Matadien à la tête de la province du Bas-Congo. Des Cataractes à Tshela, le peuple voudrait accorder la chance à un technocrate indépendant en lieu et place des leaders des partis politiques qui cherche le pouvoir pour le pouvoir.
A ce sujet, pour permettre aux dignes fils et filles Ne-Kongo de se faire une idée exacte des candidats gouverneurs du Bas-Congo, notre Rédaction s’est permis de décrypter les chances de différents challengers de Déo Nkusu.
Déo Nkusu : pour enterrer Kabila ?
A tout seigneur tout honneur, nous ouvrons notre analyse sur les chances de réussite de Déo Nkusu. Après dix ans de gestion à la tête de l’exécutif provincial à l’ombre de Simon Mbatshi, Déo Nkusu est un candidat à même de faire rire même un sourd-muet. Comment comprendre que Déo Nkusu alias « Kisalu me banda » n’arrive pas à réaliser le rêve des Matadiens d’avoir un stade olympique du type stade Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi malgré la présence de deux entreprises du ciment au Bas-Congo ? De deux : depuis son avènement au Gouvernorat, le Bas-Congo est et demeure le bastion de l’opposition. Alors, par quelle magie va-t-il rallier le Bas-Congo à la cause de Joseph Kabila ? Compter avec lui aujourd’hui, c’est chercher à enterrer politiquement vivant J. Kabila au Bas-Congo.
L’opinion se souvient toujours que Déo Nkusu est le plus grand combattant de l’UDPS en Europe et qu’il est rentré au pays dans la valise du RCD Ruberwa qui l’a d’ailleurs propulsé à la tête du Bas-Congo. Il est aussi reproché à Déo Nkusu de n’avoir aucune caractéristique du peuple Ne-Kongo pour avoir insulté les ba-Mbuta (vieux ou mzee) et cela en public ! Et pourtant, tout Mukongo est réputé respectueux et très discret. Or, lui Déo serait même à la base de la séparation corporelle de ses parents biologiques. Il lui est aussi reproché de confondre l’utile à l’agréable pour avoir offert une Jeep d’une valeur de 20.000$ à un boxeur, alors que le dépôt pharmaceutique de l’Etat au Bas-Congo connait une pénurie en médicaments sans précédent. A ce lot, s’ajoute dans ses talents de producteur de musique la sponsorisation des concerts successivement de Koffi Olomide, JB Mpiana, Werrason, Wazekwa et Zaiko Langa Langa pour seulement se divertir pendant 6 mois d’intérim d’exercice de pouvoir à l’exécutif provincial du Bas-Congo pour près d’un million et demi de dollars américains. C’est pour cela que les Kimbanguistes ne sont pas d’accord avec sa façon de violer les mœurs léguées aux Ne-Kongo par le prophète Simon Kimbangu.
C’est par un comportement pareil qu’il aurait violé et engrossé une fille de 16 ans, forfait pour lequel tout Matadi le considère comme un criminel qui court la rue.
Son unique chance résiderait auprès des députés provinciaux du Bas-Congo, toutes tendances confondues, dans l’opération de charme pour leur avoir octroyé pour un même mandat une deuxième Jeep Toyota Hillux.
Coup de projecteur sur Jacques Mbadu
Jacques « ba moyens » bombe le torse pour être le candidat personnel du Raïs à l’élection du gouverneur du Bas-Congo, ayant eu la bénédiction du patriarche ne-kongo Yerodia Abdoulaye Ndombasi.
Ce qui l’a poussé d’ailleurs à financer affectueusement le voyage et le séjour à Kinshasa des députés provinciaux venus dernièrement rencontrer le ministre de l’Intérieur pour réclamer l’organisation de l’élection du gouverneur de leur province. En ce moment, il se vante d’avoir dans sa poche tous ces députés qui ont toujours bénéficié de ses largesses. Jacques « Ba moyens » est aussi indexé d’être partisan avec son ami Bolloré de la construction du pont reliant Brazzaville et Kinshasa.
Jacques Mbadu est également considéré dans l’opinion du Bas-Congo comme une véritable chauve-souris politique, auteur du concept 111 ; il a battu campagne en 2011 plus pour Tshisekedi, son idole politique, que Kabila pour se faire élire député de Boma. Le concept 111 avait pour leitmotiv d’élire Jacques Mbadu candidat numéro un sur la liste du PPRD et Tshisekedi candidat numéro 11 à la présidence en 2011.
Antoine Ghonda, Siluvangi, Yves Kisombe…
Quant à Antoine Ghonda, l’opinion ne-kongo le considère plus comme un ennemi des intérêts du Bas-Congo. Vérification faite, il est beaucoup plus proche de sa mère une sakata du lac Maï-Ndombe.
Siluvangi : bien que reconnu au sein de la notabilité ne-kongo, il reste néanmoins un outsider par ses moyens financiers. Il est capable de surprendre à tout moment. Mais, on lui reproche d’être plus affairiste que politique ; très colérique et moins rassembleur.
En ce qui concerne particulièrement Yves Kisombe, même s’il y a carence de leadership dans la majorité présidentielle pro-kabiliste, il est considéré comme un homme habité par la malédiction et ce pour avoir offensé sur le petit écran à plusieurs reprises le Ngwashi Ne Muanda Nsemi, lider maximo de tous les Bas-Congolais. Bref, le présenter comme candidat gouverneur du Bas-Congo serait une offense impardonnable à l’endroit du peuple Ne-Kongo.
Kiakwama, Vuemba, Puela, Kilasi… une démarche dangereuse !
En ce qui concerne les prétendus candidats gouverneurs du Bas Congo membres de l’opposition, c’est une démarche très dangereuse pour le sérail présidentiel, car ils seront automatiquement traités comme des taupes au risque de devenir incontrôlables et méprisables pour l’accomplissement d’une mission républicaine au détriment du Gouvernement central et des objectifs électoralistes contenus dans la révolution de la modernité prônée par le Chef de l’Etat.
Ce n’est qu’au Congo où après une victoire à la présidentielle, même après avoir acquis une majorité parlementaire écrasante, l’opposition laminée court derrière des postes qui reviennent ipso facto à la mouvance présidentielle.
Au finish, si le ridicule pouvait tuer les Kiakwama, Jean Claude Vuemba, Francine Kimasi, Puela et consorts, ils doivent simplement et solennellement démissionner de la mouvance présidentielle populaire pour s’affilier à la M.P.