Honorable VUEMBA : Pas de pont sans Port de Banana
Honorable Jean Claude VUEMBA LUZAMBA
Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA"
Le Libre Débat n°618
du Lundi 20 au mardi 21 Juillet 2009
Honorable VUEMBA : Pas de pont sans Port de Banana
Une question économique et sécuritaire
L'affaire du pont sur le fleuve entre Brazza et Kinshasa, car, il s'agit bien d'une ampleur inattendue. Plus particulièrement après la signature d'un protocole d'entente entre les ministres responsables des pays sous les auspices de
Si bien que, la vague de protestation soulevée à travers le pays et à tous les niveaux de la société constitue un véritable barrage à l'accomplissement du fameux ouvrage.
Le Député Jean Claude qui s'est investi corps et âme dans ce dossier a pris la tête d'un mouvement de défense des intérêts maritimes et économiques du pays en général.
Habitué à dire tout haut ce que beaucoup des gens murmurent au sujet de ce dossier de vie ou de mort, il se fait remarquer par les responsables du pays qui le consultent à cause de son engagement. C'est dans ce cadre qu'il a été reçu en séance de travail par le ministre Kamitatu du Plan. Nous l'avons interrogé sur les points saillants de leurs échanges. De prime à bord, le député de Kasangulu a décliné 3 préalables à la construction du pont sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Brazzaville.
Premier préalable : on ne peut pas jeter le pont entre Kinshasa et Brazza tant que les premières pioches n'ont pas été données à Banana. Ce la signifie que la construction du port de Banana est prioritaire par rapport à celle du pont. Ceci est un acquis indiscutable.
Deuxième préalable : le ministre du plan devrait rencontrer le ministre Pierre Lumbi des TPAT et Infrastructures, en vue de se concerter sur ce dossier, afin que cette semaine, ce dernier soit soumis au conseil des ministres. Il s'agit bien du dossier de la construction du port en eau profonde de Banana.
Troisième préalable : le ministre du Plan a confirmé que l'appel d'offre doit être lancé par le gouvernement congolais et non par
« Pour ma part j'ai ajouté que l'ONATRA qui possède le sports de Matadi, Boma et Muanda, devrait aussi avoir des parts dans les consortium qui viendront pour la construction de Banana. En effet, cette construction nécessitera aussi le prolongement du chemin de fer de Matadi jusqu'à Banana. Je souhaite qu'il se mette ensemble. Il faut comprendre que le littoral qui nous revient et plus profond et plus long que SOYO et Pointe-Noire. Donc à ce niveau du Golfe de Guinée, c'est
Je n'ai jamais été contre
D'abord, les 35% que la province du Bas Congo octroie au gouvernement central seraient hypothéqués. D'ailleurs, ce n'est même pas une affaire du seul Bas Congo. Vous avez vu Banza Mukalay depuis son Katanga natal, Kalala Mpotoy, à partir de ces vacances parlementaires au Kasaï orientale, sont de la partie et nous appuient. Ils ne sont pas les seuls, la majorité des congolais sont derrière nous.
C'est pourquoi un seul mot d'ordre : vigilance, car la confiance vis-à-vis du Gouvernement n'exclut pas notre contrôle et nous y veillerons sans faille. Même s'il faut mobiliser toute la population pour cette cause, nous sommes à le faire. C'est une question de vie ou de mort.
Une question sécuritaire nationale
« Voyez-vous, la construction de ce port de Banana, comporte un inconvénient sécuritaire important pour notre pays. Souvenez-vous de années 1970 jusqu'aux années 80, les joutes verbales que le président Mobutu avait avec le commandant Marien Ngouabi, que nous avions nos sukisa survoler le Congo-Brazzaville, prêt à larguer les bombes. Et si demain, de tels incidents se répétaient, si donc nos relations se refroidissaient et que par exemple nos stocks d'armes devraient être obligés d'obtenir le quitus de Brazza. Que deviendrons-nous ? C'est un problème de sécurité. Voyez ce qui vient de se passer il y a 3 ou 4 ans avec pasteur Ntumi dans le Pool ; quand le chemin de fer entre Pointe-Noire et Brazza était coupé. Si une situation analogue survenait avec le pont route-rail, si l'auto-route était coupée. Allons ! Soyons sérieux Armons-nous tout d'abord, avant de faire un combat égal. C'est pour cela, nous serons vigilants. S'il s'agit de mobiliser toute
Aussi dois-je remercier tous les députés nationaux, députés provinciaux, aussi que tous les grands leaders de ce pays qui sont derrière ce combat. Merci, Merci. Concernant la question de savoir si le ministre Kamitatu m'a convaincu, si je fais foi à ces dires ; je répondrai que je ne suis un démocrate, un combattant de la liberté, de la démocratie, de la résistance et des droits de l'homme.
Quand un ministre de
Propos recueillis
Kamena N. Sina.