Le Potentiel n°5231 du vendredi 20 Mai 2011

Enrôlement des électeurs

J.C. Vuemba réclame 2.800 kits à la place des 524 installés à Kinshasa

Le député national Jean Claude Vuemba, élu de Kasangulu (Bas-Congo) et Président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), dénonce les « conditions déplorables » dans lesquelles les Kinois sont enrôlés dans les bureaux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ouverts à Kinshasa.

A.M.

Le Président du MPCR, Jean Claude Vuemba, réclame qu’on installe, comme en 2006, 2.800kits d’enrôlement des électeurs en lieu et place des 524 qui sont actuellement éparpillés dans la capitale de la RDC.

« Avec 524 kits dont certains posent problème, à la place de 2.800kits qui fonctionnent effectivement en 2006, et deux mois au lieu de trois comme partout ailleurs pour la durée des opérations d’enrôlement, c’est une injustice grave que la CENI fait aux 12 millions d’électeurs potentiels de la ville-province de Kinshasa », s’est-il indigné dans un entretien téléphonique jeudi 19 Mai 2011 au journal le Potentiel.

Sur un ton accusateur, il a révélé que « là où l’opposition avait été performante en 2006, on essaie de minoriser le nombre des bureaux d’enrôlement des électeurs ». Aussi, a-t-il lancé un « appel pressant » au Président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, pour qu’il puisse rectifier le tir. « Sinon, ça risque d’être même dangereux pour le processus électoral », a-t-il averti.

A propos des chances de succès de l’opposition politique à l’élection présidentielle et aux législatives annoncées pour le 28 Novembre 2011, il a affirmé que « l’opposition politique est disposée à élaborer un programme commun d’alternance basé non pas sur les individus mais plutôt sur les idées ». Il a dit être « convaincu que les leaders de l’Opposition ont compris l’impérieuse nécessité de se réunir et de conjuguer leurs efforts pour réaliser ensemble une alternative crédible ».

En outre, Jean Claude Vuemba a rappelé le fondement de cette « alternance crédible » que l’Opposition propose au peuple congolais pour les cinq années à venir. « Du fait que notre population vit dans notre pays au seuil de la limite de la pauvreté, nous voulons mettre fin à la corruption, au tribalisme, au népotisme, aux violations intentionnelles répétées de la Constitution, à l’insécurité et à la mégestion qui constituent le lot quotidien des gouvernants d’aujourd’hui », a-t-il expliqué.

Pour les prochaines échéances électorales, « le peuple congolais demeure et demeurera encore et toujours le seul et unique maître absolu de son devenir », a-t-il soutenu.

En 2006, près de 2,9 millions d’électeurs avaient été inscrits dans la ville de Kinshasa pour 58 sièges à l’Assemblée Nationale.