Edition n°40 du 3 au 9 Mai 2010

Journée de l’enseignement et fête du travail,

Réactions de Maker Mwangu et Jean Claude Vuemba

Maker Mwangu, Ministre de l’EPSP (Enseignement Primaire, Secondaire et professionnel), annonce des innovations dans le cadre du projet de Loi portant organisation et fonctionnement de l’Enseignement National ; projet sous examen à la chambre basse du parlement : « La grande innovation concerne le concept de l’éducation à la base. Nous voulons que l’élève qui finit l’école primaire dont le cycle reste maintenu à 6ans aille directement en première secondaire sans passer par un examen (TENAFEP : test national imposé aux élèves de sixième primaire). C’est en deuxième secondaire seulement, car à 14 ou 15 ans, âge psychologique pour faire un choix, l’élève peut personnellement se définir. C’est à ce moment que nous lui attribuerons un diplôme après lequel il va décider soit de poursuivre dans un domaine précis ou de se rendre utile directement à la société.

Les statistiques confirment que beaucoup d’enfants terminent à 12 ans. Ce projet de Loi envisage d’instaurer dès son adoption au Parlement la gratuité des études de la première primaire jusqu’en deuxième secondaire, cycle que l’Etat congolais se dispose d’assurer ».

De son côté, Jean Claude Vuemba, député national et leader du MPCR, parti de l’opposition critique l’action du ministère de tutelle : « On ne peut même pas dire que c’est la fête du Travail ; pour moi c’est la fête du chômage. Nous sommes dans un pays de 65 millions d’individus. Il y a à peine 1 million de personnes qui travaillent. A quoi bon célébrer cela ? Il faut laisser aux pays occidentaux où le taux de chômage est de 10 à 15% alors que chez nous il est de 95% ! Ne dilapidait pas les fonds de la république. Avec, on pourrait se construire des écoles ! Il aurait fallu, à mon avis, que le million des travailleurs soient restés à la maison méditer avec les 95% de chômeurs au lieu de défiler ou manifeste ».

Propos recueillis par Guy Richard Ilunga