LES AMBITIONS SE DECHAINENT DANS L’OPPOSITION
AfricaNews, série II, n°314 du vendredi 10 au samedi 11 avril 2009
Pour ceux qui se bousculent aux portillons du saint des saints, il convient d’indiquer que des compatriotes de l’opposition refusent de jouer aux figurants et s’alignent en ordre utile.
Au-delà des calculs officieux, la vraie course pour les postes du nouveau bureau de l’Assemblée nationale qui sera élu le 17 avril prochain est encore loin de livrer ses secrets. En attendant le dépôt des candidatures qui intervient ce week-end comme le prévoit le calendrier ad hoc, les prétentions des uns et des autres sortent déjà du cadre de l’hémicycle au point que la cité s’en trouve mise au parfum.
Les plates-formes politiques, toutes tendances confondues, indiquent des sources très au fait, se livrent déjà aux calculs et vont de conciliabule en conciliabule pour monter des stratégies capables de les amener à occuper les postes du bureau de la chambre basse du Parlement laissés vacants par le bureau démissionnaire.
Les uns et les autres, ajoutent ces sources, sortent le grand jeu pour ce faire. Boshab, Idambito, Nyabirungu, Gilbert Tshiongo, Clément Kanku et même Kiakwama sont cités pour en découdre en marge du fauteuil qu’occupait jadis Vital Kamerhe. Bien que les trois derniers cités devraient normalement concourir pour la 2ème vice-présidence qui serait réservée à l’opposition par la famille politique du chef de l’Etat. Concernant Sessanga Ipungu, cité candidat 1èr vice-président, des indiscrétions rapportent qu’il pourrait se présenter à l’élection à titre individuel car, le MLC, son parti, en tant qu’organisation structurée, ne s’est pas encore prononcé officiellement. Kanku, rassurent ses proches, compte fermement sur l’appui de ses nombreux collègues et alliés appartenant aux deux camps en lice.
Le Bas-Congo en lice
Sur un autre registre, le poste de questeur adjoint qui serait également cédé à l’opposition fait également l’objet de multiples convoitises. Réservé, selon la logique de la géopolitique, à un ressortissant de la province du Bas-Congo, ce poste serait taillé aux mesures de Jean Claude Vuemba, soutiennent des députés de l’opposition qui ont de l’estime pour lui. Ceux-ci, selon leurs propres dires, se basent sur les qualités de l’élu de Kasangulu que sont son radicalisme, sa probité morale et surtout son souci avéré de voir les sous de la chambre basse être gérés avec perspicacité comme il l’a démontré à plusieurs reprises en usant de la provocation pour le faire à l’endroit du questeur sortant qui avait fini par le prendre pour la bête noire. Mais l’avantage que pourrait encore tirer Vuemba dans ce positionnement, révèle un de ses proches, c’est son coup de gueule quand il s’agit des questions qui touchent à la nation, cas du dossier Bundu dia Kongo, occupation d’une portion du territoire du Bas-Congo par des militaires angolais … Mais pourtant, dans les cercles de ceux qui fréquentent JC Vuemba, la réserve reste de mise sur ces supputations quand on sait que le député élu de Kasangulu a toujours rêvé grand dans ses ambitions politiques au point de le voir mal se contenter du poste étroit du questeur adjoint qu’il prendrait volontiers pour un poste de seconde zone. Mais ses calculs à lui risquent d’être balayés d’un revers de la main par l’envie des notables de sa province qui ne voudront pour rien au monde le voir laisser filer cette opportunité. Au même poste, le nom de Ndombe Sita revient sur les lèvres et elle jouirait d’une expérience avérée et considérée comme une personnalité non conflictuelle. Elle bénéficie aussi d’un autre avantage celui d’être l’unique femme positionnée jusque là, genre oblige et pourrait avoir l’appui du CDC de Kiakwama.
Au niveau de la 1ère vice-présidence
devant revenir à un PPRD de
« Marc va nous manquer », a-t-on entendu dire le député de Kasangulu du haut de la tribune. Une courte phrase qui revêt tout un sens pour les observateurs et a poussé d’aucuns à fantasmer sur l’éventuel souci de JCV à vouloir remettre en selle l’axe Bas-Congo – Bandundu – Kinshasa qui constituait la province de l’ex-Léopoldville. Réservé au Grand Kivu, le poste de rapporteur adjoint a besoin du sang neuf car, les politiciens de la vieille classe ayant trempé dans le dossier du détournement de l’argent de l’Assemblée nationale.
Des vrais enjeux.
En ce qui concerne le poste de questeur, il devra être occupé par le Katanga.
Au-delà de ces calculs officieux, la vraie course pour les postes du nouveau bureau de l’Assemblée nationale qui sera élu le 17 avril prochain est encore loin de livrer ses secrets. En attendant le dépôt des candidatures qui intervient ce week-end comme le prévoit le calendrier ad hoc, les prétentions des uns et des autres sortent déjà du cadre de l’hémicycle au point que la cité s’en trouve mise au parfum.
Pour ceux qui se bousculent aux portillons du saint des saints, il convient d’indiquer que des compatriotes de l’opposition refusent de jouer aux figurants et s’alignent en ordre utile comme démontré ci haut même là où ils ne devraient pas se trouver.
C’est de bonne guerre, a soufflé un fonctionnaire de l’Assemblée nationale intéressé. Si les candidats naturels AMP pour la présidence du bureau sont Tshiongo, Nyabirungu, Kikaya et Boshabn des analystes considèrent comme trouble fête, Kiakwama et les autres qui y pointent leurs nez pour le compte de l’opposition ou à titre individuel au cas où les cartes venaient à se jouer maladroitement au sein de la majorité. Pourtant, estime-t-on, ceux-ci se seraient bien contentés de la 2ème vice-présidence que l’on dit réservée à l’opposition. Est-ce pour brouiller les cartes qu’ils osent franchir le rubicond ? Question de polichinelle.
A tout prendre, ils n’auront qu’à bien se tenir parce qu’il est également cité dans cette course, des noms des personnalités telles que Kalema Losona et tant d’autres prétentieux, à l’instar des 14 candidats à a place de 7 devant provenir de l’ODR dont on connaît les ambitions démesurées de ses membres, pour la plupart des présidents des partis politiques.
Laurent BUADI