Majorité et Opposition coincée !
La Prospérité n°2136 du 3 Mai 2011
6 décembre 2011
Majorité et Opposition coincée !
*Il n’y aura manifestement plus de Tunisie, ni d’Egypte en RD-Congo, le 6 décembre prochain, comme l’avaient prédit d’aucuns, il y a peu. Les débats à la télévision comme à la radio, dans les journaux, voire sur d’autres supports médiatiques, qui n’étaient focalisés que sur cette date, deviennent anachroniques. Avec la publication du calendrier électoral, le samedi dernier, Ngoy Mulunda vient de prendre à contre-pieds les politiciens congolais dont la plupart ne croyaient pas du tout en la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Habitués généralement à envenimer des situations latentes, pour finalement, les transformer en situations chaotiques et tirer des profits individuels, les politiciens rd-congolais devront, cette fois-ci, revoir leurs calculs. Pour maints observateurs cependant, la pression de l’opposition, notamment sur cette fameuse date du 6 décembre, aura court-circuité une manœuvre de prolongation. Fini donc les supputations. Le compte à rebours a commencé depuis le samedi 30 avril 2011. Il appartient à chaque camp, majorité ou opposition, de parfaire sa stratégie qui, pour conserver le pouvoir, qui d’autre, pour le conquérir. Si, à la majorité le pas le plus important a été franchi, avec la restructuration de l’AMP devenue MP, il ne reste qu’à l’opposition dont les hésitations subsistent encore, de tirer son épingle du jeu. Le 4 août 2011, date retenue pour l’inscription des candidats à la présidentielle 2011 n’étant plus une éternité, l’opposition qui aspire à une alternance crédible, est exhortée à répondre à l’appel de Tshisekedi qui, lors de sa prestation publique du 24 avril dernier, avait invité toutes les forces de l’opposition acquises au changement, à travailler en symbiose avec lui. ‘‘Nous rédigerons ensemble un programme de gouvernance, nous gérerons et développerons ensemble notre pays...’’, avait-il lancé, dans son message additif du 24 avril dernier. Il n’y aura manifestement pas de Tunisie, ni d’Egypte en République Démocratique du Congo, comme l’avaient prédit d’aucuns, dont le lider maximo, après la date qualifiée de fatidique du 6 décembre 2011. ‘‘…ainsi, si les élections ne sont pas organisées à la date prévue par la constitution et qu’au 6 décembre 2011, le nouveau Président élu n’a pas prêté serment, le mandat de Monsieur Joseph Kabila aura pris fin et le poste de Président de la République deviendra vacant’’, avait souligné le Président National de l’Udps dans son message additif adressé aux combattants, après le raz-de-marée du dimanche 24 avril 2011. Au stade Tata Raphaël, Etienne Tshisekedi avait demandé au peuple de se prendre en charge, comme les tunisiens, mais pacifiquement, l’Udps prônant depuis sa création, la non violence. Ce même 24 avril, à Kananga, un autre leader de l’opposition, Clément Kanku, pour ne pas le citer, préparait un carton rouge à Kabila pour le 6 décembre 2011. Les débats à la télévision comme à la radio, dans les journaux, voire sur d’autres supports médiatiques, n’étaient focalisés que sur cette date. Mais, c’était sans compter avec la détermination de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Avec la publication du calendrier électoral, le samedi dernier, Ngoy Mulunda a, ainsi, pris à contre-pieds les politiciens congolais, toutes tendances confondues dont la plupart ne croyaient pas du tout en la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Habitués généralement à envenimer des situations latentes, pour finalement, les transformer en situations chaotiques, afin d’en tirer profit, les politiciens rd-congolais devront, cette fois-ci, revoir leurs calculs. Une pression qui a payé ? Pour maints observateurs, n’eut été la pression de l’opposition, notamment sur cette fameuse date du 6 décembre, la prolongation était inévitable, avec toutes les conséquences fâcheuses imprévisibles qu’aurait pu produire un tel scenario. L’opposition accusant le pouvoir de multiplier des manœuvres pour se maintenir illégalement au pouvoir, tandis que la majorité voyait dans la démarche de l’opposition, des velléités de partage du pouvoir, avec probablement, un Sun City made in Kinshasa. Fini la triste époque des conciliabules. L’heure devra être désormais à la consolidation de la jeune démocratie, qui passe par le respect des textes et, dans le cas d’espèce, la Constitution du 18 février, même si certaines clauses qui cimentent le consensus, difficilement trouvé en Afrique du Sud, commencent à voler en éclats. Le compte à rebours Fini donc les supputations. Le compte à rebours a commencé, depuis le samedi 30 avril 2011. Il appartient à chaque camp, majorité ou opposition, de parfaire sa stratégie qui, pour conserver le pouvoir et qui d’autre, pour le conquérir. Si, à la majorité le pas le plus important a été franchi, avec la restructuration de l’AMP devenue MP, il ne reste qu’à l’opposition dont les hésitations survivent encore, de tirer son épingle du jeu. Le 4 août 2011, date retenue pour la convocation de l’élection et l’inscription des candidats pour l’élection présidentielle et à la députation nationale, n’étant plus une éternité, l’opposition qui aspire à une alternance crédible, est exhortée à répondre à l’appel de Tshisekedi qui, lors de sa prestation publique du 24 avril dernier, avait invité toutes les forces acquises au changement, au regard de la situation qualifiée désastreuse dans laquelle se trouve le Congo, vu les enjeux du moment et l’urgence de sortir la population de cette pauvreté sans nom, à travailler en symbiose, avec lui. Bien plus, dans une avancée spectaculaire, le lider maximo avait déclaré, nous citons : ‘‘Nous rédigerons ensemble un programme de gouvernance, nous gérerons et développerons ensemble notre pays. Nous le transformerons ensemble dans le sens de l’alternative souhaitée par notre peuple. Sachez que vos idées, vos critiques et vos mérites seront pris en considération dans la gestion future de l´Etat. Il est admis chez nous que MWANA MOKE PE ABETAKA MBONDA, BAKOLO PE BABINAKA. C’est ainsi qu’une idée a été lancée dernièrement par un membre de l’opposition nous appelant tous de l’opposition à nous identifier. J’adhère à cette idée et je lance un appel solennel à toutes les forces du changement pour que dès la semaine prochaine, des discussions débutent dans ce sens. Ainsi, connaîtrons-nous définitivement le nombre des partis, groupements et associations qui composent l’Opposition. Et de ce fait nous saurons QUI EST AVEC NOUS ET QUI N’EST PAS AVEC NOUS’’, avait-il lancé, le jour de Pâques, à Tata Raphaël. Il ne faudra surtout pas attendre la dernière minute, pour trouver un consensus autour du candidat unique. Le temps presse, ça risque d’être trop tard et fatal, pour les uns et les autres. Les dés sont donc lancés. Et, à chaque camp, de se prendre au sérieux ! La Pros.
La Pros.