Pré dialogue social pour les élections transparentes et apaisées, L’Opposition a fait entendre sa voix

L'Observateur n°3734 du mardi 01 Novembre 2011

Pré dialogue social pour les élections transparentes et apaisées

L'Opposition a fait entendre sa voix

Reporté pour le vendredi 28 Novembre 2011 pour des raisons de calendrier, la rencontre organisée dans le cadre du pré dialogue social pour les élections transparentes et apaisées en RD Congo entre la Société Civile et l'Opposition Politique et Alliées a enfin eu lieu. C'est le centre de conférence Kabinda Center qui a servi de cadre.

Malgré le début de la campagne électorale ce qui faisait craindre une certaine désaffection du reste justifiée, certains ténors de l'Opposition ont tenu qu'en même à se déplacer pour honorer cette rencontre de leur présence et de leur contribution. On a noté la présence très remarquée des honorables Clément Kanku de l'Union pour la Nation (UN) de Jean Claude VUEMBA LUZAMBA du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), de Marie Madeleine Kalala de l'UFC er certains représentants des partis tels que l'USC, RADECO, MR, Front Républicain/USA, etc.

Parmi les observateurs, on a noté la présence très remarquée des délégués de la MONUSCO dont les responsables des divisions politiques, électorales et information publique.

Après le mot de bienvenu et des remerciements d'un membre du bureau du Comité de suivi du symposium de la Société Civile, Me Marie André Muila Kayembe a essayé, à l'intention des délégués des partis politiques présents de situer le cadre de cette rencontre organisée avec la collaboration de la MONUSCO, division de l'information publique.

Après un bref survol de la situation allant de la proposition refusée de voir la MONUSCO attester les résultats des élections, les Congolais se sont rencontrés à Addis-Abeba toujours en vue de trouver les points d'accord en vue de l'organisation des élections transparentes et apaisées en RD Congo. 

Me Marie André Muila a retracé ensuite à l'intention des leaders des partis politiques, ce que l'on attendait d'eux à savoir : relever dans le cycle électoral actuel, les différents problèmes porteurs de germe de contestation, d'opacité, quelles sont les solutions pour chacun des problèmes que les différents partis (Opposition et Majorité confondues) peuvent apporter comme solution pour régler ces problèmes et enfin quelles sont les autres attentes de l'Opposition mis à part l'épineuse et récurrente question de l'accès au serveur.

L'Opposition et Alliés ouvrent les vannes

Différentes interventions ont été enregistrées de la part des leaders de l'Opposition. Le premier à prendre la parole fut Clément Kanku de l'Union pour la Nation, il sera suivi de J.C Vuemba, de Bomanza, etc. Le premier a relevé beaucoup de cas de nature à faire craindre qu'une élection crédible ne soit organisée dans le pays. Parmi les griefs formulés par Clément Kanku, la privatisation de l'administration, les dernières nominations  dans l'administration publique, la rencontre des chefs traditionnels à Kikwit, etc. quant à la Police Nationale, il l'accuse de travailler pour le pouvoir en place et ne se positionne pas comme une force neutre et les preuves le démontrant abondent dira Clément Kanku. – Le volet sécurité est négligé. Walikale, Rutshuru, etc. sont des vraies préoccupations. Il est difficile dans ces coins et dans beaucoup d'autres d'y mener campagne dira-t-il. Il a fustigé le pouvoir central qui mène campagne avec les moyens de l'Etat, la difficile démarcation à faire entre le candidat Kabila et le chef de l'Etat en exercice – le retard pris dans la publication des listes des candidats et des électeurs avant la campagne électorale tel que le spécifie la loi, etc. ce qui pose problème à l'Opposition pour désigner ces témoins. Parce qu'aujourd'hui la cartographie des bureaux n'est pas connue. D'où les inquiétudes formulées par le Centre Carter, la Société Civile dira encore Clément Kanku.

Quand Ngoy Mulunda dit que tout va bien, cela est faux. Pour J. Claude, les élections actuelles (leur organisation) sont minées et piégées. Pour lui, l'Opposition doit prendre son courage à deux mains pour ne pas participer. Quant au fichier électoral, il demeure un préalable non résolu. L'installation de la Cour Constitutionnelle prévu par la Constitution tarde à se concrétiser. La loi est bloquée à la Présidence.

Si l'Opposition et alliés a relevé des points concrets qui posent problème, la machine électorale, elle est lancée d'où la grande question qui se pose « quel impact auront les résolutions qui sortiront de Kabinda Center ? Doit-on stopper la machine à ce stade ? Est-ce possible ? Pour Bomanza, l'Opposition n'acceptera pas sa défaite. Si défaite il y a, elle sera celle de la majorité au pouvoir dira-t-il comme on le voit le décor est planté. Mais qu'on le veuille ou on, malgré les efforts de la Société Civile pour désamorcer la bombe, on a la nette impression que les acteurs politiques ne se font pas confiance et que diverses questions relevées restent irrésolues.

Prévue hier lundi toujours à Kabinda Center, la rencontre entre la Société Civile et la Majorité présidentielle n'a pas eu lieu ?.

Philippe Mbayi Wete  



07/11/2011
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