RENTREE POLITIQUE AU MPCR: JC VUEMBA SE RETIRE DES COGITATIONS SUR LA DESIGNATION DU PORTE-PAROLE DE L'OPPOSITION

L'Avenir n°3707 du Jeudi 29 Octobre 2009

 

Rentrée politique au MPCR : JC Vuemba se retire des cogitations sur la désignation du porte-parole de l'opposition

   

Hon. JC VUEMBA (Président du MPCR) et Prof. Désiré PONGO (Vice-Président du MPCR)

Photo Gabin MUKE S "RT KAVKA" 

 

Hier mercredi le président du MPCR, JC Vuemba a tenu un point de presse au siège de son parti. Cette rencontre avec la presse marque la rentrée politique de ce parti politique. Cette rentrée politique intervient après la réforme intervenue dans ce parti politique le 25 Juillet 2009. Pour JC Vuemba, c'est un parti muri qui effectue cette rentrée politique.

A l'occasion de cette rentrée politique, il a fait l'état des lieux de la nation. Son avis est que le gouvernement ne réussit pas à sortir le pays de la misère. Au plan politique il a déploré le fait qu'il n'y ait pas de discours politique capable d'élever la conscience du peuple congolais. Par contre, la politique est considérée par le peuple comme l'art de mentir exercé par des profiteurs, des prédateurs. Il existerait selon lui une dictature de la majorité qui ne protège pas la minorité et n'est pas à l'écoute de la population. JC Vuemba n'épargne pas l'opposition qui, selon lui, ne se montre pas digne de sa mission. Car, les personnalités dites de l'opposition affichent un comportement qui est en inadéquation avec l'esprit, l'âme et le rôle d'une opposition capable de présenter une alternative crédible.

En ce qui concerne le vote des motions mercantilistes, le terme est de lui, est une conséquence du fait que le statut de l'opposition n'est pas appliqué. Tout cela à cause du fait que les opposants se livrent à un combat de leadership en vue d'occuper le poste de porte-parole à cause des avantages qu'il procurera. Pour lui, c'est une aberration que ce porte-parole de l'opposition appelé à critiquer le gouvernement soit rémunéré par ce gouvernement. De ce fait, il a annoncé le retrait de son parti politique des cogitations autour de la désignation de ce porte-parole de l'opposition.

Pour bien se désolidariser de tous ceux qui se bousculent pour ce poste, JC Vuemba a déclaré sa sympathie pour JP Bemba, écroué à la Haye et à Etienne Tshisekedi à qui il a souhaité une prompte guérison. A tous les deux, il leur a souhaité un retour imminent au pays. Parlant de l'Est de la Rdc, il a estimé qu'en dépit des efforts et des moyens pour mettre fin à l'insécurité, la situation est préoccupante. En ce qui concerne l'opération tolérance zéro, il la salue, mais il a estimé que l'on devrait en confier l'exécution à l'opposition pour éviter que le gouvernement soit juge et partie.

Au plan économique, l'honorable JC Vuemba a dénoncé l'incapacité à maîtriser le cadre macroéconomique qui empêche d'atteindre le point d'achèvement. Il a émis son souhait de voir la dette extérieure congolaise effacée. Pour lui, la crise financière est réelle. Elle a frappé toutes les économies, mais il a condamné les dirigeants congolais de manquer de politique de projection afin de prévenir cette crise dont les signes avant coureurs étaient visibles. Dans ses propositions et recommandations, le président du MPCR, a exigé l'application des paroles de l'hymne national pour que le Congolais se mette réellement debout, uni dans l'effort avec le front dressé.

Profitant de cette occasion, il a dénoncé le comportement du gouvernement belge qui a affiché face à la compagnie aérienne congolaise un comportement inacceptable. Cent douaniers et des chiens renifleurs ont été mobilisés avec en appui la Rtbf pour contrôler l'avion congolais et les Congolais qui y voyageaient qui, selon les Belges, seraient des vendeurs de drogue. Cela, a-t-il insisté, rappelle la triste époque où on pouvait lire sur certaines places publiques : « places interdites aux chiens et aux noirs ». En conclusion, l'honorable JC Vuemba estime qu'il est temps pour les Congolais d'éviter le dilettantisme et de revenir aux fondamentaux qui permettront au pays de retrouver la place qui lui revient dans le concert des nations. Partant de ce souci, il a proposé la création d'une instance nationale d'éthique et de la morale qui mènera le combat contre la corruption.

JDG

 

 



31/10/2009
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