RETROSPECTIVE 2010

 

 

FORUM DES AS N° 3513 DU LUNDI 28 DECEMBRE 2009

 

 

RETROSPECTIVE 2010


Assemblée nationale : les députés qui se sont distingués en 2009 !
Les activités parlementaires en RD Congo viennent à peine toucher à leur fin pour l'année 2009. Après les deux sessions de mars et de septembre, les députés nationaux peuvent désormais se reposer. Un repos théorique, car ils devront préparer de nouveaux dossiers à présenter lors de la prochaine session ordinaire de mars 2010, après en avoir fini avec la session extraordinaire convoquée pour la mi-janvier 2010. S'il faut considérer l'année 2011 comme celle de la fin constitutionnelle de la législature en cours, les calculs renseignent que les honorables députés n'ont plus que deux sessions. Celles de mars et septembre 2010. Non prises en compte, d’autres sessions extraordinaires que pourraient dicter certaines circonstances. En attendant, en cette fin d’année 2009, le moment est venu de faire le bilan pour évaluer ce qui a été fait, en dégager les points forts et les points faibles afin de tracer les perspectives pour l’année 2010. C’est à cet exercice que se livre Forum des As dès la présente édition avec ce rétro sur les performances des députés nationaux.
Un constat tout de suite:il revient à l'opinion de constater que nombre de députés sont demeurés muets pendant les débats à l'hémicycle pour cette année 2010 finissante. Trois raisons justifient cette attitude. La première est celle liée à une rupture soudaine avec leurs bases électorales respectives. Car, la plupart des députés élus en provinces sont devenus des Kinois. Dans ces conditions, ils ne peuvent qu'ignorer les vrais problèmes qui se posent dans la vie quotidienne de leurs mandants. La deuxième raison est le manque de maîtrise de certains dossiers soulevés lors des débats. La troisième et non de moindre, est le manque d'initiatives. Et, pour camoufler leurs insuffisances, ces députés nationaux, à défaut de ne jamais prendre la parole, ne pouvaient que briller par des absences injustifiées lors des plénières au Palais du peuple. D’autres, quoi que présents à l’hémicycle et médiatiquement présents, se sont doublement distingués: soit par une agitation physique et langagière improductive, soit par de longues séances de sommeil, camouflés derrière un journal en faisant semblant de le lire.



CATEGORIE DES DEPUTES


S'il appartenait aux Kinois de classer les députés nationaux en catégories, on y aboutirait sans doute à quatre, voire cinq. La première catégorie serait celle des députés applaudisseurs. La deuxième, les députés dormeurs. La troisième catégorie, celle des députés nationaux promeneurs dans les allées de l'Hémicycle. La quatrième catégorie est constituée des députés quasi permanents au restaurant «La Transition» du Palais du peuple. Enfin, la cinquième catégorie, est celle des députés nationaux véritables animateurs des plénières.


Les députés nationaux applaudisseurs sont ceux-là même qui confondent le militantisme politique ordinaire avec l'exercice parlementaire. Ceux-ci,on les observe souvent lors qu'il s'agit de soumettre une question au vote à main levée. Le seul avantage de les avoir dans la salle est soit d'augmenter le nombre de votants «pour» ou «contre», selon les cas et les enjeux en présence. Pour s'en rendre compte, il suffit de se fier aux actes de présence lors des plénières au cours desquelles sont annoncées des questions sensibles à soumettre au vote. Visiblement, ces députés nationaux donnent l'impression de n'avoir rien à proposer.
Par contre, la deuxième catégorie des députés nationaux dormeurs, s'illustrent par une somnolence (profonde ou superficielle) pendant les travaux. Seulement, ils sursautent pour exprimer leurs votes au sujet d'une matière dont ils n'ont pas suivi les débats. Quant aux députés promeneurs, la ressemblance est à faire avec des étudiants turbulents et dérangeurs. Ils se pavanent dans les allées de l'hémicycle, multiplient des dialogues avec de différents interlocuteurs de son obédience politique ou du camp adverse, pourvu qu'ils apparaissent à la télévision. La quatrième catégorie, celle des députés muets. Jamais, ils n'ont pris la parole, comme s'ils avaient reçu la consigne d'un médecin. Ceux-ci pourraient reprendre leur langue lors de la campagne électorale de 2011 pour leurs électeurs en provinces. Mais ils devront être prudents, car la facture de la campagne risquera de leur coûter cher.
La cinquième catégorie est, enfin, celle des députés nationaux, véritables animateurs des plénières. Animateurs, non pas parce que crieurs et chanteurs dans la salle, plutôt à cause de leurs participations à l'exercice parlementaire.


Il va sans dire que les trois premières catégories énumérées ici, ne méritent pas notre attention. L'intérêt au lecteur de cette analyse est de découvrir des députés nationaux ayant brillé de mille feux par leurs interventions. Peu importe le contenu ou la coloration politique de leurs propos. Pourvu qu'ils aient provoqué des débats qui peuvent aboutir à l'institution des Commissions parlementaires, susceptibles d'éclairer les lanternes, non seulement de l'Assemblée mais aussi de l'opinion.


Comme nous l'avons dit précédemment, cette analyse est loin d'être la synthèse du travail d'une quelconque maison de sondage. Il s'agit plutôt d'un travail de la rédaction de " Forum des As " qui, avec une assiduité insoupçonnable, a couvert les activités du Parlement pendant cette année qui s'achève. Aussi, le quotidien de l'avenue Tombalbaye à la Gombe est-il resté attentif à l'activisme de certains députés. Les membres de la Chambre haute ne l'auront pas démérité. Néanmoins, ils ne sont pas les plus directement concernés, pour la simple raison que les sénateurs ne sont pas les élus directs du peuple.


A l'évidence, quelques députés nationaux se sont distingués lors des deux sessions parlementaires de 2009. Naturellement, la palme revient à l'opposition qui a pu jouer à l'offensive. Il ne pouvait pas en être autrement dans une Assemblée nationale où les députés de la Majorité au pouvoir ont été prédisposés à jouer à la défensive face aux attaques de l'opposition. Dans l'ensemble, 13 députés nationaux dont deux de la Majorité, ont retenu l'attention de la rédaction de « Forum des As ». Non pas en termes de dons à leurs électeurs mais plutôt de prise de parole à l'hémicycle.


Parmi ces députés figurent, entre autres, Me Tshibangu Kalala, élu de Tshilenge dans le Kasaï oriental, François Mwamba, élu de Kabeya Kamwanga dans la même province du Kasaï-Oriental, Gilbert Kiakwama, élu de Mbanza-Ngungu dans la province du Bas-Congo, Jean-Claude Vuemba, élu de Kasangulu dans la province précitée, Pius Muabilu, élu du Mont-Amba à Kinshasa. Se retrouvent également dans le groupe, Clément Kanku, élu de Dibaya dans la province du Kasaï Occidental ; Aubin Minaku, élu d'Idiofa dans le Bandundu, Me Célestin Tunda, élu de Lubao dans le Kasaï Oriental ; Martin Mukonkole, élu de Kabinda dans le Kasaï-Oriental.


La même liste reprend les noms des députés Jean-Pierre Lisanga, élu du Mont-Amba à Kinshasa, Adèle Kayinda, élue de Sandoa dans le Katanga et Delly Sessanga, élu de Luiza au Kasaï-Oriental.

DES RAISONS


Secrétaire général du MLC et, de ce fait, président de son groupe parlementaire, François Muamba s’est distingué par la discipline et la bonne organisation de son équipe. Ce préalable lui a ainsi permis de mieux organiser l’agencement de leurs interventions pour donner un tout complémentaire. Tout en restant sur la droite ligne de la détermination de l’opposition en général, le MLC, sous la houlette de Muamba, a su garder la mesure, tout en assurant sa présence dans un argumentaire fort à propos sur tous les sujets abordés durant les deux sessions de l’année qui se termine. Lui-même a su faire profiter à l’Assemblée natiopnale et à la Nation son expérience d’homme d’Etat au delà du «nombrilisme» qui a souvent caractérisé certaines interventions entendues régulièrement à l’Hémicycle et dont les auteurs n’avaient que le souci de se faire voir.


De son côté, Clément Kanku a atteint sa célébrité avec sa motion de défiance contre le Premier ministre Adolph Muzito, lors de la Session ordinaire de mars 2009, renvoyée à celle de septembre. L'élu de Dibaya a aussi dans son actif, plusieurs autres interventions. Quant au député Pius Muabilu, il a marqué l'année 2009 par sa motion incidentielle, soulevée au préalable à la question de défiance du député Clément Kanku. Grâce à cette motion extinctrice de Pius Muabilu, la motion de défiance contre le Premier ministre Adolphe Muzito a été rejetée.

Emery Okundji a été auteur de plusieurs questions orales avec débat. Dans le lot, son interpellation incendiaire qui a failli coûter le poste au ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba. Mais, le fait le plus récent aura été la question orale avec débat sur la vente des maisons et immeubles de la Banque Centrale du Congo (BCC) et qui a bouclé la Session de septembre. A cela s'ajoutent des interventions pendant les débats en plénière.



Jean-Claude Vuemba, a enchanté ses électeurs avec sa motion sur d'importantes tonnes de riz avarié dans la province du Bas-Congo. En ce qui concerne Me Tunda, on se rappelle ses interventions musclées, lors des débats sur le dossier Mag-Energy. Martin Mukonkole lui, a été l'auteur de l'interpellation de deux membres du Gouvernement. Il s'agit principalement des ministres Jeannine Mabunda du Portefeuille et Lambert Mende de la Communication et des médias. On connaît la chaleur, l'ambiance qui a caractérisé les plénières au cours desquelles avaient été débattues ces matières.


Par ailleurs, les députés Gilbert Kiakwama, Delly Sessanga, Aubin Minaku se sont distingués par la lucidité de leurs interventions. Aubin Minaku, on le sait, a joué un véritable rôle de contrecoup aux motions des députés de l'opposition en direction de la Majorité. Entendu qu'il n'est jamais tard pour mieux faire, la population attend de ses élus, un contact permanent. Ce qui leur permettrait de prendre la parole lors des plénières et parler au nom du peuple. Non pou se faire voir, mais pour travailler utilement. Laurel KANKOLE


RDC – Belgique : le nouveau programme indicatif désormais en marche
Un nouveau programme indicatif de coopération (PIC) 2010-2013 a été signé la semaine dernière à Bruxelles, entre le ministre congolais de la Coopération internationale et régionale, Raymond Tshibanda, et le ministre de la Coopération au développement belge, Charles Michel. Le budget de ce programme s’élève à 400 millions d’Euros et s’étale sur une période de 4 ans, à raison de 150 millions d’Euros à décaisser les deux premières années et 125 millions d’Euros les deux dernières années par an.


A en croire le ministre belge de la Coopération au développement, cette enveloppe sera affectée aux domaines prioritaires convenus avec la RDC et il appartient à cette dernière, en collaboration avec les experts belges, de la ventiller en tenant compte des besoins réels des populations congolaises. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la réception organisée à la veille de la signature du nouveau PIC à l’honneur du ministre congolais de la Coopération internationale et régionale et de toute la délégation congolaise.


Ce programme concerne les pistes rurales et bacs, l’agriculture et l’enseignement professionnel, sans oublier des actions ciblées dans les domaines de la santé. Les ministres congolais et belge ont marqué d’une pierre indélébile la conclusion de ce nouveau programme. Le ministre belge a relevé que l’heure n’est plus au saupoudrage et qu’il est temps d’opérer des choix prioritaires. Cette option justifie, a-t-il indiqué, la tenue des réunions des experts des deux parties durant ces derniers mois. Une façon pour la Belgique de s’inscrire dans les priorités du Gouvernement congolais dans un esprit de partenariat. Il a aussi émis le vœu de voir le nouveau PIC réellement mis en œuvre en se référant aux objectifs politiques à atteindre dans un délai très court et matérialiser les projets repris dans ce programme pour le bien-être des Congolais qui attendent des résultats concrets de ces initiatives.
A son tour, le ministre congolais de la Coopération internationale et régionale a fait savoir que contrairement au précèdent, le nouveau PIC est le fruit de larges consultations entre la partie belge, les ministères techniques concernés, les membres du comité de partenaires et la population cible. Il a également précisé que la signature de ce document a scellé le partenariat entre les deux pays et confirmé l’avènement d’une ère réellement nouvelle dans les relations de coopération belgo-congolaise. Une ère porteuse d’espoirs parce que fondée sur le respect mutuel et marquée par le souci constant de la pertinence et de l’efficacité dans le choix des priorités et des projets, mais aussi dans celui des modalités de mise en œuvre.
Ces innovations témoignent, selon le numéro un de la Coopération congolaise, du caractère privilégié des relations belgo-congolaises, de la maturité des rapports et de la vérité de la détermination commune à faire de la coopération entre les deux pays une coopération exemplaire. Il a, ensuite, reconnu que l’étape la plus difficile est celle de la mise en œuvre de ce programme dans le respect des principes de bonne gestion et des délais convenus.
C’est le lieu, a-t-il poursuivi, de relever l’importance du comité des partenaires qui, outre sa mission de suivi de l’exécution du programme et d’examen des fiches d’identification des projets prioritaires, offre un cadre adéquat pour un dialogue continu, franc, ouvert et constructif entre les responsables de ces deux pays. D’après Raymond Tshibanda, ce cadre est un moyen par lequel des solutions idoines aux problèmes éventuels seront trouvées pour améliorer continuellement les résultats, l’impact et la légitimité de cette coopération. Simard

 

Simon TSOUMBOU

 

 

 



20/01/2010
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