Big bang politique ?

La Prospérité n°1952 du mardi 17 Août 2010

Le Rasoir

Depuis que Malumalu a publié le calendrier électoral, on a comme impression que la scène politique congolaise connait un big bang. Pourtant le calendrier de Malumalu, au-delà de toute considération partisane, est un mal nécessaire. Si tout comme au ciel, en enfer on sait que la Commission Electorale Indépendante cesse d’exister avec la création de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), il y a cependant lieu d’extirper, des cendres de la CEI, son fameux calendrier électoral pour en faire un plan.

Lorsqu’on sait que, la RDC, du moins pour le moment, n’est pas en mesure d’organiser les élections sans l’apport extérieur, il y a lieu d’exploiter le bon côté de ce chronogramme, étant donné qu’il y en a un. Quoique anticonstitutionnel, le calendrier électoral de la CEI a pour particularité de poser les jalons, à temps, dans les milieux des partenaires qui ont toujours aidé financièrement la RDC dans l’organisation des votes. Souvenons-nous qu’il y a quelques jours passés, Linus Von Castelmur, l’Ambassadeur de la Suisse en RDC avait déclaré que 800 millions pour l’organisation des élections, était un montant faramineux. Ce n’était pas donc une déclaration fortuite car, il savait ce qu’il disait. Ainsi, l’acte posé par Apollinaire MAlumalu est un signal fort vis-à-vis des partenaires bi et multilatéral. Toutefois, la CEI est en train de vivre ses derniers jours avant son expiration ou de sa caducité. En tant que tel, sans moyen de justifier son existence à la mise en place du bureau de la CENI, le débat est clos. Parallèlement, la controverse sur la révision constitutionnelle l’autre fois mise au freezer, apprend-t-on, pourrait bientôt rebondir. La question se pose donc à ce stade : « Seront-on tentés de résoudre la difficulté, mieux, l’inquiétude de déboucher sur un vide juridique ? ». Ce qui est évident, ce qu’à quelques mois de la fin de l’actuelle mandature (législature), des étapes difficilement surmontables sont encore là. C’est à ce niveau où les précautionneux préconisent le consensus. Il ne reste qu’à savoir si du côté de la majorité, on a la même compréhension à propos. Malgré les défis à relever, de part et d’autre, constatation faite, on resserre les rangs et on fourbit des armes en vue de gagner les élections. C’est le cas de la toute dernière trouvaille de l’Opposition. Dans un rassemblement technocratique, les caciques radicaux d l’Opposition de l’Opposition viennent de mettre en place l’Union sacrée de l’Opposition pour l’Alternance (UPA). Cela veut-il dire que les opposants congolais en ont marre d’évoluer dans disparité ? Est-ce, la fin de la cacophonie ? Il est difficile de dire quoi que ce soit avant de savoir si le MLC et l’UDPS ne se sont pas encore prononcés. Sinon, le poids électoral de tout un chacun compte. Oui, on l’a vu en 2006. Certains de ceux qui pensaient être des poids lourds avant les élections, s’étaient rendus compte qu’ils ne valaient même pas le un vingtième de ce qu’ils pensaient être. Encore qu’il faut chercher à savoir ce que pense Clément Kanku avec son « Union pour la Nation ». par ailleurs, il y a toujours Jean Claude Vuemba qui a lui aussi dire.

 

Hubert Mwipatayi



18/08/2010
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