La Référence Plus n°5087 du 09 Avril 2011

Après l’UDPS, le MLC, les groupes parlementaires ODR et CD

Le Pasteur Ngoy Mulunda et le bureau de la CENI échangent avec JC Vuemba

Après le conclave qu’ils ont tenu à Lubumbashi, au Katanga, le Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), sous la conduite de son président, le pasteur Ngoy Mulunda, a entamé une croisade auprès des principaux acteurs politiques de la RDC, en vue de réfléchir ensemble sur la manière d’organiser les élections générales dans un climat apaisé.

A cet effet, le bureau de la CENI a engagé des dialogues avec le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, le Premier ministre Adolphe Muzito, le Vice-premier ministre en charge de
l’intérieur, prof Lumanu Mulenda Buana Nsefu ainsi que les bureaux de l’Assemblée nationale et du Senat.

Les consultations du bureau de la CENI se sont étendues auprès des leaders de l’Opposition Politique, dont Etienne Tshisekedi wa Mulumba de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ; François Mwamba du Mouvement de libération du Congo (MLC) ; Ne Muanda Nsemi de Bundu dia Mayala (BDM), les groupes parlementaires Ordre des Démocrates Républicains (ODR) et des Chrétiens Démocrates (CD).

Mercredi 6 Avril dernier, le pasteur Ngoy Mulunda et le bureau de la CENI ont pris langue avec M. Jean-Claude Vuemba Luzamba, président du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR).

Mais pourquoi le MPCR ? A l’issue de la rencontre, l’honorable Vuemba, s’est refusé de tout commentaire. Mais tout laisse croire que le MPCR qui figure parmi les grands partis de l’opposition politique en RDC, dispose des structures bien élaborées ainsi qu’un personnel politique compétent et dynamique, en dehors de son siège digne d’un parti politique et répondant aux standards internationalement reconnus.

En outre, son leader charismatique et radical, JC Vuemba est compté parmi les grandes figures de l’opposition politique en RDC. Il en effet de ceux qui ont la capacité de convaincre facilement la population et d’entrainer à sa suite une grande masse, comme pour dire, vrai un leader d’opinion.
Quoi de plus normal que le Bureau de la CENI consacre à ce concitoyen et à sa formation politique, suffisamment de temps pour dialoguer, lorsque l’on sait que la CENI qui voudrait rompre avec les mauvaises habitudes de la défunte Commission électorale indépendante (CEI), recherche par tous les moyens à rallier à sa cause le plus grand nombre possible de toutes les personnalités appelées à participer d’une manière ou d’une autre aux prochaines échéances électorales.
Pour quelques analystes politiques, la visite du bureau de la CENI au siège du MPCR constitue une reconnaissance de plus, de l’importance de cette formation politique et du rôle considérable que joue son leader dans l’échiquier politique du pays, notamment en sa qualité de concepteur du programme commun de gouvernement d’alternance de l’opposition.

Que conclure ?

Deux hypothèses apparaissent aux yeux des analystes politiques : premièrement, si la séance de travail entre la CENI et le MPCR avait dégagé une convergence d’idées, on devra s’attendre dans les tous prochains jours, de voir le MPCR et son leader soutenir efficacement et défendre auprès de la population, l’action de la CENI; deuxièmement, si les échanges ont abouti à une divergence des vues entre les deux parties, il s’en suivra un levé de bouclier du MPCR face à la CENI, avec la hargne qu’on reconnait à cette formation politique et à son président national.
Mais ces analystes estiment que la première hypothèse semble être la bonne, pour que le pays puisse évoluer vers les prochaines élections générales, dans un climat apaisé qui permet à la population congolaise de participer massivement à la vie politique du pays, en exprimant de manière libre, démocratique et transparente, son vote en faveur des candidats de son choix.
Le contraire entrainera à coup sûr l’embrasement du pays avec tous les dégâts collatéraux que cela peut engendrer.