Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

Concerne :                                                                                                  

Les perspectives de l'échec consécutif à l'arbitraire dans le choix des interlocuteurs de l'Opposition Politique Congolaise comme interlocuteur de la Représentation spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo ;

Qu'il me soit permis de débuter la présente Lettre Ouverte en m'inclinant devant le martyr que vivent chaque jour plus de 75 million d'hommes, femmes et enfants congolais survivants de l'holocauste congolais reconnu par le Congres Mondial Juif épousant l'esprit et la lettre de la Pétition des 52 Rabbins juifs de Londres.  Je ne peux parler des survivants sans évoquer et saluer la mémoire des huit à dix millions d'autres populations congolaises arrachés à la vie à cause principalement du règne des mensonges et de l'escroquerie politique.

Lors de son séjour à Kinshasa, le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a posé les bases pour l'édification d'une Paix véritable et durable en République Démocratique du Congo. Etant les plus grands pourvoyeurs des fonds à la MONUSCO, les Etats-Unis ont choisi de se joindre au Peuple congolais et à son leadership politique pour résoudre dans la transparence la crise congolaise qui dure depuis plusieurs décennies.

A ce jour, Mr Russ Feingold, l'Envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands lacs et pour la République Démocratique du Congo, a désormais pour mission sacrée d'accompagner la réalisation de cet objectif levé par l'Administration Obama en plein accord avec le Congres américain. Or, il semble que les démons de la Reine de la division et du Roi des mensonges ont réussi à récupérer. Ce processus libérateur mis en œuvre par Washington pour l'orienter une fois de plus vers l'échec.

Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

C'est dans ce contexte que, moi, le Serviteur du Peuple congolais, Jean Claude Vuemba voudrais placer la présente Lettre Ouverte. J'implore la contribution et la participation d'un plus grand nombre des Hommes, Femmes et Enfants congolais de bonne volonté et désireux d'évoluer vers la franche réconciliation nationale inter-congolaise pour contribuer à la plus large diffusion de la présente Lettre ouverte. 

Et, à toutes fins utiles réserves émises il y a un peu plus de vingt ans par Mr Fréderic Kibassa Maliba épinglant la responsabilité majeur du Corps diplomatique en place à Kinshasa plus intéressé à faire prévaloir l'intimité de leurs relations personnelles et amicales avec une très infime poignée des “politiciens” congolais nantis tout en ignorant une franche des plus importantes et des plus déterminantes de la vie politique nationale congolais.

A cette époque où, avec une excellence sans pareille, Fréderic Kibassa Maliba faisait office de Président du Bureau de la défunte Union Sacrée de l'Opposition,- ce dernier relevait les couteuses “rencontres arrosées” au Champagne dans les grands restaurants de la ville et parfois dans les somptueuses résidences des quartiers huppes de Kinshasa.

En ce temps la,- le Président Kibassa Maliba faisait savoir que c'était dans cette ambiance que se traitait et se décidait le sort du Peuple congolais. Il précisait que les Rapports établis par le monde diplomatique en place à Kinshasa pour leur Gouvernement respectif n'exprimaient pas la « Vérité » sur la situation qui prévalait dans notre pays. Aujourd'hui, 23 années après ces révélations faites par le Président Fréderic Kibassa Maliba, Co-fondateur de l'UDPS, nul ne peut contester le fait en question. Quant au Peuple congolais, il devra constater que le phénomène persiste encore et toujours.

Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

Aujourd'hui, près de 23 années plus-tard, l'humanité toute entière est en Affre par ce qui pourrait être considéré comme le bilan du manque total de rigueur, de vérité et de transparence dans le modus operandi du “Corps diplomatique” pris en otage par certains politiciens nantis issus des deux Mouvances politiques congolaises : Pouvoir et Opposition.

Il n'est un secret pour personne que de faire savoir que, jusqu'a ce jour, la personne reconnue par tous comme le Leader maximo du Peuple de l'Opposition congolaise au Système de gouvernement en place, son Excellence le Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba n'a absolument pas désigné ni instruit le leadership de cette Opposition sur les attitudes et options fondamentales pour la circonstance.

Cette absence totale de légitimation politique formelle par le Chef de l'Opposition congolaise amène à se poser la question de la “légitimité politique congolaise” dont pourraient se prévaloir ceux parmi les Leaders politique de cette Opposition choisis par la Communauté internationale agissant par l'intermédiaire de Monsieur Martin Kolber pour agir et engager l'Opposition congolaise.

Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

L'absence de reconnaissance par le Chef incontesté de l'Opposition congolaise des Institutions issues des dernières élections de 2011 amène à aborder les questions tenant à l'Opposition congolaise sous l'angle de l'ambivalence qui, de facto, se constitue de deux blocs qui, cependant, développent des synergies d'ensemble et œuvrent en commun. 

En effet, il y a d'une part, les Groupes parlementaires constitués par les 120 Elus organisés au sein des différents Groupes parlementaires issues de ces élections de 2011 et d'autre part, les autres leaders de l'Opposition congolaise organisée soit au sein de leur Parti politiques respectifs ou encore au sein des Plateformes regroupant ces Organisations politiques. Tels sont les faits les plus incontestable de réalité du paysage politique congolaise. Et que dire des leaders politiques de notre Opposition congolaise œuvrant à l'extérieur !

Les avis et considérations exposés dans la présente Lettre ouverte amènent à faire remarquer que les enjeux en présence en République Démocratique du Congo ne peuvent pas être gérée comme une affaire privée et personnelle de Mr Martin Kobler ou des Groupes d'intérêts occultes qui ont réussi à faire masse sur les attributs de la Souveraineté nationale congolaise. Si … si vous vous laissez enfermer dans ce piège, vous-même et votre Pays, l'Allemagne, allez assumer devant l'histoire la responsabilité de la mise en échec du processus mis en œuvre par le Secrétaire d'Etat américain, Mr John Kerry, lors de sa visite de travail à Kinshasa.

En effet, en continuant à agir de manière arbitraire, Mr Martin Kobler, vous ferez prévaloir l'impression selon laquelle vous privilégiez vos seuls et uniques considérations personnelles et ceux de vos « amis » en sacrifiant le destin du Peuple congolais, 75 millions d'hommes, femmes et enfants. Il convient de privilégier l'équité et la représentativité nationale et populaire congolaise dans le choix de vos interlocuteurs.

Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

Pour une meilleure compréhension de cette problématique politique,- j'aimerais relever, à titre exemplatif, l'existence du Groupe parlementaire de l'UDPS et Allies conduit par notre Collègue Samy Badibanga qui en est le Président alors le Serviteur du Peuple congolais, Jean Claude Vuemba en est le Vice-président.

Avec les 60 Elus du Peuple congolais qui le composent,- ce Groupe parlementaire est de loin le plus important en termes de représentativité politique au niveau de ces Institutions politiques qui ne sont pas reconnues par la Direction politique de l'UDPS, le Parti politique, dont les négociations sont en cours avec nos Collègues membres de ce grand Groupe parlementaire.

Je voudrais à ce stade relever que deux autres Groupes parlementaires se réclament aussi de cette même Opposition politique congolaise,- en l'occurrence le Groupe UNC qui compte 16 Elus UNC et 8 Allies et aussi le Groupe MLC qui compte 21 Elus MLC et  7 Allies. 

Sauf le choix de faire prévaloir la subjectivité, l'arbitraire et autres agendas cachés,- il est clair que le Groupe parlementaire UDPS et Allies est de loin le plus représentatif du Peuple congolais au niveau des Institutions parlementaires : se pose alors la question de savoir pourquoi Mr Martin Kobler fait le choix d'exclure notre Groupe parlementaire qui, pourtant, fait l'objet de sollicitations pour des actions communes avec les interlocuteurs qu'il s'est choisi au sein de l'Opposition.

Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies,

Le destin et la vie nationale congolaise ne peut en aucun cas être réduit au niveau d'une infime poignée des personnalités politiques congolaises choisies sur la base des critères subjectifs énoncés par Mr Martin Kobler. Aussi, devrais-je indiquer que nul ne peut ignorer l'extraordinaire ouvrage réalisé au quotidien par les Eglises congolaises au chevet de ce Peuple et de cette Nation congolaise en péril. Il en est de même des responsabilités qu'assument les Organisations de la Société civile à travers toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.

Des lors se pose la question de savoir pourquoi le Représentant du Secrétaire Général fait t-il le choix de récidiver les erreurs du passé en ignorant la question fondamentale de la légitimité populaire et nationale congolaise dont pourrait se prévaloir tous et/ou chacun des interlocuteurs politiques qu'il se choisit ?

C'est avec cette question que j'aimerais clôturer ma présente Lettre ouverte. Cependant, je me tiens prêt à vous adresser une deuxième Lettre ouverte dans les prochains jours pour soumettre à votre très haute bienveillance les autres éléments de mes avis et considérations sur cette question tragique.

Que dire des propos de Monsieur Joseph KABILA contre la Communauté Internationale au Congo ? Vous devez continuer à soutenir le peuple congolais pour que l’atterrissage des élections de 2016 soit libre, démocratique, transparent et sans coup de force inutile.

Vive le Mouvement du Peuple Congolais pour la République,

Vive la République Démocratique du Congo.

Fait à Kinshasa, le 31 Mai 2014